Carflex déplore le manque de soutien de la filière carrosserie
"Un cri d’alarme résonne encore plus dans une pièce vide", proclame Carflex dans sa seconde lettre ouverte. Le groupement de carrossiers n'est pas parvenue à réunir ses partenaires de la distribution peinture et des assurances autour d’une table ronde, initialement prévue le 15 septembre dernier. "Si tous les fabricants, ou presque, ont pris la peine de nous répondre, même par la négative, ils furent bien les seuls. Et personne d’autre que des carrossiers ne s’est inscrit à cette table ronde", annonce le groupement dans sa nouvelle missive. Il s’agissait pourtant de trouver un nouvel équilibre économique sur le poste peinture et sa facturation.
Incompréhensions et critiques
Interrogé, Matthieu Rochegude, secrétaire général de Carflex, précise : "Un seul distributeur de peinture a accepté de se rendre à notre rendez-vous. Les autres ont répondu directement auprès des carrossiers Carflex. Tandis que les assureurs n’ont répondu que de manière informelle, en expliquant qu’ils ne comprennent pas notre démarche au sujet de la peinture, qui ne concerne que 10 % de la facture de réparation". Aussi, dans leur dernière lettre ouverte, les membres de Carflex déplorent le "manque de solidarité" de toute la chaîne de production.
S'ils comprennent que le prix de la peinture augmente en même temps que celui des matières premières ils désapprouvent les hausses tarifaires en cours d’année, alors que les réparateurs ne peuvent pas les répercuter sur leurs taux horaires. Les carrossiers soulignent ensuite que les distributeurs récupèrent ensuite de la marge brute, pendant que les assureurs maintiennent leurs tarifs. Tout cela, au détriment de la rentabilité de leurs ateliers dont les marges ne cessent de se dégrader.
Lire la seconde lettre ouverte de Carflex
Recherche de solutions malgré tout
"Cette vision est peut-être simpliste, mais dans ce cas, il fallait venir en discuter", commente le groupement. C’est précisément en échangeant avec ses partenaires sur ces thèmes que Carflex espère trouver des solutions acceptables pour tous. Ces réparateurs dénoncent "le manque de dialogue, d’écoute et de respect", alors que la crise sanitaire a entraîné une suppression de l’activité qui ne sera jamais rattrapée par les ateliers. Ils signalent aussi qu’ils observent des ruptures d’approvisionnement pour certaines pièces…
"Seuls les fabricants de peinture semblent ouverts au dialogue et acceptent de participer au débat. Cependant, il leur est interdit de se réunir dans une même salle", souligne Matthieu Rochegude. Raisons pour lesquelles la lettre ouverte annonce que des entretiens individuels seront organisés avec les industriels. Parallèlement, le responsable du réseau affirme au J2R qu’il compte également mettre en place des échanges du même genre avec les distributeurs et assureurs. "Notre objectif, c’est d’étudier et de trouver des solutions, puis de les préconiser aux réparateurs d’ici à quelques semaines", insiste Mattieu Rochegude.