L’olivier Assurance charge à son tour les réparateurs de vitrage indépendants
La guerre du vitrage continue de couver. Cette fois, c’est le directeur général de L’Olivier Assurance, Julien Bouverot, qui rallume les braises. "Derrière un cadeau, il peut y avoir une surfacturation qui finit par impacter tous les assurés", prévient-il dans un communiqué.
Appel à privilégier la réparation
Le dirigeant fait référence aux cadeaux commerciaux offerts à des victimes de bris de glace par certaines enseignes. Une pratique encore aggravée par la tendance de certains acteurs à privilégier le remplacement au détriment de la réparation, même lorsque celle-ci est possible. Une habitude encouragée par les marges importantes que peut générer, sur certains modèles automobiles, la pose de pare-brises neufs.
C'est la raison pour laquelle Julien Bouverot poursuit ensuite en encourageant ses clients "à privilégier la réparation quand elle est possible, plus économique et plus respectueuse de l’environnement". Une démarche louable, à laquelle adhèrent nombre de réparateurs de vitrage, agréés et indépendants. Mais le diable se cache dans les détails.
En effet, le communiqué de presse de l'assureur souligne aussi la différence de prix entre les deux catégories de spécialistes. "L’écart est d’autant plus marqué chez les réparateurs non agréés où l’opération peut atteindre 800 € contre environ 600 € en moyenne dans un garage partenaire.". Quelques lignes plus loin, L'olivier Assurance préconise aux assurés de privilégier les réseaux agréés.
Réaction attendue des réparateurs
Cette déclaration de Julien Bouverot intervient alors que, depuis novembre 2024, la Fédération Française de l’Assurance a engagé une offensive contre les réparateurs non agréés, les assimilant à certaines pratiques jugées douteuses. Plusieurs assureurs cherchent ainsi à marginaliser les spécialistes hors réseaux, faute pour eux d’avoir signé des agréments leur garantissant des conditions tarifaires préférentielles.
Face à cette nouvelle attaque, la riposte des réparateurs ne s’est pas fait attendre. Les syndicats FFC et FNA dénoncent une remise en cause du principe du libre choix du réparateur, inscrit dans la loi Hamon. Le premier rappelle d’ailleurs régulièrement les condamnations judiciaires prononcées contre certains assureurs pour leurs propres abus en matière de vitrage.
Parallèlement, plusieurs têtes d'enseignes indépendantes de vitrage dénoncent les dérives d'assureurs. Elles reconnaissent que les cadeaux commerciaux sont une pratique généralisée dans le secteur, mais estiment que cette escalade est largement alimentée par la pression concurrentielle des assureurs eux-mêmes. Certains réclament même la mise en place d’une expertise à distance pour arbitrer les dossiers de sinistre portant sur cette pièce de sécurité.