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Carrosserie

Quelles sont les marques de véhicules récents les plus souvent accidentées ?

Publié le 4 juillet 2025
Par Nicolas Girault
4 min de lecture
SRA dévoile son rapport annuel sur la sinistralité des véhicules récents : SUV omniprésents, percée des électriques (Tesla, BYD, etc.)… Face à un parc roulant en mutation, les écarts de coûts de réparation se creusent fortement selon les constructeurs et les segments.
Part des véhicules et modèles récents dans les accidents
Pour analyser les tendances du marché de la réparation-collision, SRA a exclu 2,4 millions de véhicules de plus de 6 ans de son analyse des rapports d'expertise automobile. L'observatoire retient donc uniquement la part de chaque marque et de chaque modèle récent dans l'ensemble de la réparation-collision. ©AdobeStock

Le dernier rapport de l'association SRA, consacré à la sinistralité automobile en 2024, met en lumière la répartition par marques et segments des véhicules accidentés âgés de moins de six ans. Thermiques ou électriques, SUV ou citadines, françaises ou étrangères : les modèles concernés évoluent, avec des coûts de réparation très variables.

Amélioration de la réparabilité des véhicules entre 2019 et 2024

La réparabilité des véhicules de moins de 6 ans s'est légèrement améliorée entre 2019 et 2024.

Réalisée à partir de 600 000 rapports d’expertise (sur un total annuel de quatre millions), cette étude se concentre sur les véhicules vendus entre 2019 et 2024. L’association exclut les modèles rares présents dans moins de 100 dossiers, permettant ainsi des comparaisons pertinentes entre marques et segments.

Un podium toujours français

Sans surprise, le podium est dominé par Renault (17,81 % des sinistres), suivi de très près par Peugeot (17,02 %) et Citroën (8,2 %), reflétant logiquement leur part prépondérante dans les immatriculations françaises. À elles trois, ces marques françaises représentent plus de 40 % des véhicules accidentés, bien que chacune connaisse un léger recul correspondant à leur baisse de parts de marché.

À leurs côtés, quatre marques allemandes font partie du top 10 : Audi, BMW, Mercedes et Volkswagen. Elles concentrent ainsi 17,3 % des sinistres. Exceptée Volkswagen (+1 %), toutes sont nettement plus chères à réparer que la moyenne : Audi (+14 %), BMW (+16 %), Mercedes (+26 %).

Palmarès des 10 marques de véhicules les plus souvent sinistrées en 2024 :

  1. Renault (17,81 %)
  2. Peugeot (17,02 %)
  3. Citroën (8,2 %)
  4. Volkswagen (6,36 %)
  5. Dacia (5,83 %)
  6. Toyota (5,83 %)
  7. Mercedes (4,35 %)
  8. Ford (3,65 %)
  9. BMW (3,29 %)
  10. Audi (3,25 %)

Coûts de réparation par marque : celles cumulant un coût pièce et un coût de main d'œuvre très élevés présentent une gamme spécialisée (sportive, luxe ou utilitaire).

Concernant les coûts de réparation, Renault affiche un tarif moyen supérieur de 4 % à la moyenne du marché. Peugeot et Citroën sont, quant à eux, moins coûteux, avec respectivement -3 % et -6 % sous l’indice moyen. Les véhicules les plus chers à réparer, bien que rares dans les dossiers, sont dominés par des marques premium et sportives : Porsche, Dodge et Alpine. À l'inverse, Suzuki (-20 %), Dacia (-19 %) et Smart (-17 %) figurent parmi les marques les moins coûteuses à remettre sur route.

De plus en plus de véhicules électriques sinistrés

Les véhicules électriques (VE) représentent désormais 9 % des sinistres, contre 5 % en 2023, témoignant d'une électrification croissante du parc automobile français. Selon SRA, si leur nombre reste encore insuffisant pour tirer des conclusions définitives, les premières analyses confirment une tendance globale à des coûts de réparation plus élevés.

Parmi les VE, Tesla connaît la hausse la plus notable, apparaissant désormais dans 1,9 % des dossiers d’expertise, contre seulement 1,07 % l'année précédente. Ces véhicules coûtent en moyenne 12 % de plus à réparer que la moyenne générale. Toutefois, l’étude note une baisse des tarifs de main-d’œuvre chez Tesla, compensée par une stabilité des prix des pièces détachées.

BYD fait quant à elle son entrée dans l'étude avec une présence marginale (0,02 % des dossiers) mais un coût de réparation élevé (+26 % au-dessus de la moyenne), tant au niveau des pièces que de la main-d’œuvre et des ingrédients peinture.

SUV toujours en tête, mais une dynamique en mutation

Corrélation entre coûts des réparations et fréquence de sinistre

Corrélation entre coûts des réparations et fréquence de sinistre : les véhicules les plus coûteux à réparer ne sont pas ceux qui subissent le plus d'accidents... Mais, l'inverse n'est pas vrai pour autant.

Plus globalement, en tenant compte de toutes les motorisations, la part des différents segments évolue aussi. En 2024, les SUV continuent de dominer nettement les statistiques des véhicules accidentés récents, représentant 36,9 % des sinistres, une hausse de deux points en un an. Ce chiffre inclut l’ensemble des sous-catégories : citadin, compact, compact premium, familial et familial premium. Parmi eux, les SUV familiaux affichent une hausse notable (+0,8 %).

À l'inverse, les citadines enregistrent un recul significatif (-1 %), suivies par les minicitadines (-0,7 %) et les monospaces (-0,4 %). Les berlines classiques et premium voient également leur part diminuer légèrement.

Palmarès des 10 marques de véhicules les plus coûteuses à réparer en 2024 :

Ce classement repose sur une base 100 calculée à partir de la moyenne de l’ensemble des modèles.

  1. Porsche (269)
  2. Dodge (229)
  3. Alpine (198)
  4. MAN (173)
  5. Iveco (154)
  6. Land Rover (138)
  7. Lexus (130)
  8. BYD (126)
  9. Mercedes (126)
  10. BMW (116)

Retrouvez l'ensemble du rapport SRA.

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