SRA décortique le prix des boucliers avant
Le bouclier avant est la partie la plus souvent endommagée lors des sinistres automobiles. SRA s'est donc penché sur l'évolution du prix de ces pièces (voir l'intégralité de l'étude en bas de l'article). Les experts de l'association d'assureurs ont étudié la différence de prix entre deux générations de six véhicules. Ceux-ci sont la Renault Clio (IV et V), la Peugeot 2008 (I et II), le Renault Captur (Phase 2 et II), l'Audi A4 (IV et V), la DS4 Crossback (I et II) et le Hyundai Tucson (III et IV).
Le bouclier avant évolue d'autant plus que cet élément reste essentiel dans le design des véhicules. Il est donc régulièrement modifié, au gré des changements de génération et restylages. Ces modifications entraînent naturellement des répercussions sur leurs coûts… Et affecte donc les frais de réparation des véhicules nécessitant le remplacement de certaines de ces pièces.
Jusqu'à 134 % de hausse entre deux générations
À ce jeu, le Renault Captur fait figure d'exception (voir les détails de l'étude ci-dessous). En effet, le passage de son modèle I phase 2 à sa version II voit le prix de son bouclier baisser de 39 %. Tous les autres changements de génération voient les prix enfler de 14 % pour la Renault Clio, de 16 % pour l'Audi A4, de 17 % pour la DS4 Crossback, de 96 % pour le Hyundai Tucson et de 134 % pour le Peugeot 2008. À noter pour ces deux derniers véhicules que leur bouclier passe de 861 à 1 986 euros chez la française et de 2 694 à 5 270 euros chez la coréenne.
L'origine de ces évolutions résident dans le nombre et le prix des pièces, ainsi que leur disposition. Ainsi, la baisse de prix entre les deux générations du Renault Captur est due à l'intégration de ses feux de jour et antibrouillard dans l'optique de phare. Ceux-ci ne sont plus intégrés dans le bouclier. Le prix de l'ensemble baisse drastiquement, malgré l'apparition d'une grille supplémentaire à 280 euros.
Sur le Hyundai Tucson, la hausse de tarif record s'explique par un changement de conception. Ses optiques sont désormais intégrés dans le revêtement de bouclier, ainsi que les feux de jour. Ceux-ci représentent à eux seuls 60 % du prix total.
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Même principe pour le Peugeot 2008. Celui-ci voit en plus apparaître trois pièces supplémentaires, dont les feux de jour (précédemment intégrés dans l’optique de phare). Résultat : si le revêtement de bouclier de la nouvelle génération est 45 % plus coûteux, il ne représente plus que 22 % du prix total contre 35 % précédemment. Parallèlement, les feux antibrouillards sont passés de 164 à 447 euros.
Influence des optiques à confirmer
L'ensemble de l'étude confirme donc l'impact de l'évolution du design des véhicules sur leur réparation. Le renouvellement des pièces d'enjolivement et de la signature lumineuse voient apparaître de nouveaux éléments.
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Aussi, la multiplication des matières plastiques et LED dans cette zone sensible aux chocs favorisent le remplacement de pièces plutôt que la réparation. Une mauvaise nouvelle pour les automobilistes et leurs assureurs. Ceux-ci voient ainsi globalement enfler la facture de réparation en pénalisant le taux de réparation, alors que le prix des pièces s'envole depuis des années.
Néanmoins, l’intégration des feux de jour dans les optiques de phare tend à réduire le montant du bouclier complet. Cependant, SRA souligne qu'une autre étude sur le tarif de cette pièce spécifique est nécessaire pour confirmer ces gains.