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Bosch France : la recherche et le dialogue

Publié le 20 juin 2013
Par Hervé Daigueperce
2 min de lecture
Malgré une conjoncture difficile et un léger recul de l’activité, Guy Maugis, président du groupe pour la France, se montre optimiste et entend encore gagner des parts de marché.
Malgré une conjoncture difficile et un léger recul de l’activité, Guy Maugis, président du groupe pour la France, se montre optimiste et entend encore gagner des parts de marché.

Avant de détailler les résultats de Bosch France, Guy Maugis a rappelé quelques données du groupe, à savoir un chiffre d’affaires de 52,1 milliards d’euros, en faible hausse (1,9 %), pour des effectifs s’élevant à 305 900 collaborateurs. Il a également souligné la disparité des régions du monde : “Le marché européen souffre actuellement et, comme 60 % du CA est réalisé en Europe, le groupe est encore sensible à la conjoncture européenne, même si l’activité s’envisage au niveau mondial.” Une globalisation qui a notamment permis d’investir 4 milliards d’euros en R&D. Quelque 4 800 brevets ont été déposés, soit 19 par jour ! “Il nous faut générer suffisamment de cash-flow pour financer nos départements R&D et des acquisitions comme SPX”, a commenté Guy Maugis, expliquant ainsi sa confiance pour l’activité de Bosch France. Autre nécessité, celle de favoriser le dialogue social, qui a permis à Bosch France de pérenniser, par exemple, l’activité du site de Rodez, grâce à la signature d’un accord avec les quatre syndicats majoritaires et 29 millions d’euros investis dans une nouvelle ligne d’injecteurs. Guy Maugis a par ailleurs tenu à rappeler que tout serait fait pour trouver un repreneur pour le site de Vénissieux, et qu’il se montrait confiant face aux propositions déjà reçues.

60 millions investis en France en 2012

Avec 7 700 collaborateurs, 24 sites dont 4 disposant de centres R&D, 2,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 1,15 milliard en exportation (60 % du CA étant généré par l’automobile), Bosch France, premier employeur industriel allemand de l’Hexagone, a accusé un léger repli de 5 % en 2012 (mais une croissance de 6 % en aftermarket). La faiblesse de la croissance française (notamment la chute de la production d’automobiles) explique cette baisse, alors que l’entreprise gagnait des parts de marché sur la majeure partie de ses activités : “Même si on ne peut pas parler de plaisir, ce n’est pas si mal (résultats, N.D.L.R.) au regard des prises de parts de marché” a commenté Guy Maugis. A cela, il faut ajouter le problème “d’une détérioration de la compétitivité des sites français”. L’assemblage automobile ne cesse de reculer et, au vu des - 30 % chez Renault et PSA en début 2013, les perspectives globales ne sont pas réjouissantes… “Cette tendance (baisse de 10 % de la production automobile attendue cette année, N.D.L.R.), précise Guy Maugis, ne va pas se redresser avant quelques années. Le marché va rester déprimé au moins cinq ans. Il convient désormais de travailler dans un monde sans croissance, et donc de mettre en avant l’innovation, dans les produits et les services comme dans le marketing, et être plus agressifs en termes de communication.” Et de donner des exemples, comme le système de freinage de la Zoé (avec récupération d’énergie), l’Axle Split Hybrid, et bientôt l’Hybrid Air (hybride hydraulique et air comprimé)… Ceci explique les 60 millions d’euros investis en France par le groupe, son second marché après l’Allemagne.

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