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Concurrence après-vente : 5 obstacles identifiés

Publié le 12 avril 2012
Par Clotilde Chenevoy
2 min de lecture
Dans le cadre de son enquête sectorielle sur l'entretien et la réparation, l'Autorité de la concurrence rend ses premières conclusions : les prix sont en hausse depuis 10 ans et le marché profite aux réseaux constructeurs. L'institution a d'ailleurs identifié des freins au libre jeu de la concurrence.
Dans le cadre de son enquête sectorielle sur l'entretien et la réparation, l'Autorité de la concurrence rend ses premières conclusions : les prix sont en hausse depuis 10 ans et le marché profite aux réseaux constructeurs. L'institution a d'ailleurs identifié des freins au libre jeu de la concurrence.

En juillet 2011, l'Autorité de la concurrence s'est autosaisie pour ouvrir une enquête sectorielle dans le domaine de l'entretien et de la réparation. L'objectif de cet exercice consiste à étudier le marché afin de définir si la concurrence joue pleinement son rôle, et si des dysfonctionnements existent. L'automobile pèse 12% dans le budget des ménages, l'entretien et la réparation représentent le premier poste de dépenses (37%), devant le carburant. 

Aujourd'hui, l'organisme livre un premier constat qui pointe des "imperfections" sur le secteur. Ainsi, le marché de la rechange et de la réparation atteint un chiffre d'affaires en France d'environ 30 milliards d'euros HT, dont 50% provient de la vente de pièces. Et depuis 10 ans, soit entre 2000 et 2010, les prix ont connu une forte augmentation, de 28%. Et pour la partie pièces uniquement, la hausse atteint 13%. 

Pour l'autorité de la concurrence, cette évolution, au regard des documents fournis, des facteurs économiques et des tendances des autres pays européens, découle notamment d'une augmentation des marges. Particulièrement dans la pièce, puisque les autres pays enregistrent plutôt une stagnation des prix, voire une baisse. 

Et concernant le jeu de la concurrence, l'enquête sectorielle pointe une prépondérance des réseaux constructeurs sur le marché de l'entretien et de la réparation, particulièrement sur "les véhicules de moins de cinq ans, avec une part de marché des réseaux agréés de 80% pour les véhicules de moins de deux ans et de 70% pour les véhicules de moins de quatre ans."

Elle note que le canal des indépendants représente un acteur clé pour la régulation des prix, exerçant bien leur rôle de pression concurrentielle. Toutefois, l'Autorité de la concurrence souligne que les indépendants ne progressent plus depuis quelques années, sur le marché, et annonce avoir identifié cinq obstacles à la concurrence.

Plus précisément, l'organisme dénonce les pratiques concernant l'accès aux données techniques, la disponibilité des pièces, les contrats de garantie, ou encore la protection de la pièce visible par les droits des dessins et modèles

Devant cette interrogation, l'autorité de la concurrence ouvre un débat public, conviant tous les acteurs du secteur à répondre à 26 questions (voir document à télécharger), avant le 24 mai, afin que l'institution rende ses conclusions définitives en juillet. L'Autorité de la concurrence souhaite ainsi avoir des arguments documentés, pour définir si les menaces brandies par les constructeurs (emploi, compétitivité, R&D, contrefaçon, etc.) sont réelles ou non. Les constructeurs, les indépendants ou encore associations de consommateurs ont d'ailleurs rapidement réagi par communiqués de presse.

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