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Diagnostic des pannes des turbocompresseurs

Publié le 19 février 2015
Par Jean-Marc Felten
2 min de lecture
Nombre de turbocompresseurs sont remplacés à la suite d’une plainte de client, concernant un manque de puissance, un bruit, une vibration : Mais le dysfonctionnement de cet équipement n’est parfois que la conséquence d’une défaillance d’un autre composant du moteur et de ses accessoires.
Contrôle à la pompe à dépression et au multimètre de la vanne de décharge et du capteur de course de la tige de soupape.

Aujourd’hui, tous les moteurs Diesel sont équipés d’un turbocompresseur, une solution simple pour améliorer le rendement de ces mécaniques devenues très compliquées au fil de l’introduction des gestions électroniques. Demain, la quasi-totalité des moteurs, qu’ils soient Diesel ou essence, seront pourvus d’un turbocompresseur. Pourtant, le turbo est encore souvent incriminé dans des pannes, pour lesquelles son dysfonctionnement n’est qu’une conséquence. A ce titre, diagnostiquer les pannes et leur origine réelle est essentiel pour assurer un fonctionnement pérenne du turbocompresseur qui aura été remplacé.

Les pannes du turbocompresseur

Les pannes du turbocompresseur sont essentiellement dues à une rupture des aubes des turbines ou à un grippage de l’axe. Les raisons de ces pannes sont rarement imputables au turbocompresseur lui-même. On trouvera principalement le passage de corps étrangers dans les turbines, qui cassent les aubes, ou des corps gras qui se collent sur les ailettes, déséquilibrant l’ensemble mobile.

Pour entraîner le grippage de l’arbre, la cause la plus courante est une mauvaise lubrification ou un mauvais refroidissement du corps de turbo. Le déséquilibrage peut également causer le frottement irrégulier de l’arbre sur le palier et son grippage. Ces raisons peuvent elles-mêmes être causées par des dysfonctionnements des équipements du moteur. Le guide ci-dessous permet d’associer des pannes à une cause et à une réparation.

Comment réaliser le contrôle du ­turbocompresseur

On peut recommander le contrôle du jeu de l’arbre et des turbines sur leur axe, néanmoins, celui-ci peut être très important et difficile à évaluer manuellement. La cause vient d’un double jeu sur les paliers d’arbre des turbines. D’une part, le montage des bagues de palier est libre sur l’arbre de la turbine, le fonctionnement est assuré par la pression d’huile. Cette pression s’exerce également entre les bagues de palier et le carter du turbocompresseur. Ce type de montage permet d’absorber les dilatations très importantes de toutes les pièces, engendrées par les températures très élevées du turbo. De plus, le volume d’huile circulant dans le turbocompresseur permet de refroidir toutes les pièces.

La pièce maîtresse du fonctionnement du turbocompresseur est la vanne de commande de la soupape de dérivation, ou du mécanisme de volets de turbo à géométrie variable. Trois types de vannes sont montés. Les mécanismes simples et les plus anciens ont une action directe de la dépression sur la vanne. Le contrôle par application d’une dépression donnée (voir les caractéristiques du constructeur) entraîne un déplacement mesurable de la tige de commande de la soupape. Ce type de fonctionnement peut être complété d’un capteur de course sur la vanne pneumatique, qui est là pour envoyer un signal de déplacement de la tige à la gestion moteur. Ce capteur peut être contrôlé en résistance en fonction de la dépression appliquée et de la course de la tige. Le dernier type de montage est constitué des commandes pneumatiques électroniques dont la tension de fonctionnement peut être contrôlée au multimètre.

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