La "Nouvelle Fog Automotive" repart en croisade
Au menu de ce rendez-vous très attendu de la presse, comme des milliers de clients de FOG Automotive qui suivent la marque depuis 85 ans, les inévitables questions relatives aux raisons qui l'ont menée à un nouveau redressement judiciaire. Mais également des interrogations concernant les relations à venir avec la distribution traditionnelle, abandonnée récemment au profit de la vente en direct. Sans oublier les velléités ou non de réintégrer la fabrication parmi les prérogatives de "La nouvelle FOG Automotive", désormais raison sociale de l'entreprise. Et enfin les objectifs de croissance de ce fleuron de l'équipement de garage, que la France ne méritait pas de voir disparaître.
Benoît de Maynadier, bien connu de la rechange française pour avoir ces dix dernières années bourlingué entre Osram, Denso, Philips ou encore Ouest Injection, n'a éludé aucune question, et a précisé comment il entendait désormais mener la barque…
Quand on évoque les raisons qui ont plongé FOG Automotive dans les difficultés, Benoît de Maynadier évoque des accidents stratégiques dans les orientations choisies. Tout d'abord, le site de l'entreprise, une cathédrale ultramoderne de 15 000 m² à Briare (45), largement surdimensionnée par rapport au potentiel de l'entreprise. Sur ce premier point, le repreneur s'entend avec l'ancienne direction, qui avait déjà initié de lourdes restrictions d'espaces… Mais la comparaison s'arrête là. De toutes les décisions stratégiques menées ces dernières années par l'actionnaire précédent, Benoît de Maynadier fait table rase ! Un virage à 180 ° destiné à rassurer les clients réparateurs et distributeurs de la marque.
De la fabrication, de la distribution !
Alors que FOG Automotive avait, ces dernières années, commencé à vendre ses produits en direct, déplorant les niveaux de remise demandés par les groupements notamment, "La nouvelle FOG Automotive" recommence à les courtiser. Et son directeur général se félicite même de l'accueil des grands groupes pour le renouveau d'une belle marque à la française ! A ce sujet, il précise et réaffirme que, malgré l'actionnariat commun de L'Autocontact SAS dans le capital de FOG Automotive et de celui de Sopartex, distributeur de pièces auto qui travaille en direct avec les réparateurs, il n'est plus question pour l'équipementier de Briare de se couper de la distribution traditionnelle.
Côté activité, la production avait été réduite à sa plus simple expression, l'accent ayant été porté sur les services, ainsi que l'assemblage des seules géométries. La stratégie se veut désormais plus globale, et FOG veut retrouver ses lettres de noblesse dans l'industrie de l'équipement de garage. Pour ce faire, Benoît de Maynadier compte réintégrer de la fabrication au sein du portefeuille produits de l'entreprise, dans les proportions suivantes. Les ponts élévateurs bénéficieront de la fabrication en interne de certaines pièces, du négoce d'autres (dans la communauté européenne uniquement), et seront de nouveau assemblés chez FOG. Les géométries restent développées et assemblées par FOG. Quant aux machines de charge de climatisation, Benoît de Maynadier en réintroduit l'assemblage. La gamme de levage mobile et les machines de démontage et d'équilibrage de pneus seront issues de négoce. Enfin, les chaînes de contrôle technique se verront assemblées en interne. Une volonté de réintroduire une forme de fabrication qui devrait se traduire par des tarifs un peu plus élevés au final, Benoît de Maynadier évoquant environ 10 %, mais comptant également capitaliser sur le Made In France pour limiter l'impact…
Enfin, La nouvelle FOG Automotive mise son développement futur sur son service après-vente. 25 techniciens itinérants qui sillonnent la France pour honorer les 10 000 contrats d'entretien encore en vigueur. "Nous ne sous-traitons pas la maintenance de nos matériels, c'est une de nos forces", se félicite Benoît de Maynadier.