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Les fédés se rebiffent !

Publié le 16 octobre 2014
Par Frédéric Richard
2 min de lecture
La FFC-Réparateurs et la F.N.AA ne sont pas contentes. Elles tapent du poing sur la table et suspendent toutes négociations avec l’ANEA dans le cadre de la nouvelle mouture de la "Charte de bonnes pratiques – Experts en Automobile/Réparateurs".
La FFC-Réparateurs et la F.N.AA ne sont pas contentes. Elles tapent du poing sur la table et suspendent toutes négociations avec l’ANEA dans le cadre de la nouvelle mouture de la "Charte de bonnes pratiques – Experts en Automobile/Réparateurs".

La F.N.AA (Fédération Nationale de l’Artisanat Automobile) et la FFC-Réparateurs ont toutes deux décidé de ne pas participer à la réunion de l’ANEA (Alliance Nationale des Experts de l’Automobile), s'inscrivant dans le cadre de la renégociation de la "Charte de bonnes pratiques – Experts en Automobile/Réparateurs" dont la dernière version avait été signée entre l’ANEA, le CNPA, la F.N.AA et la FFC-Réparateurs en janvier dernier.

Il est vrai que depuis plusieurs mois et tout particulièrement depuis l’avènement de la loi Hamon, instaurant notamment le libre choix du réparateur par l’automobiliste, les deux fédérations reprochent aux experts la dérive de leur métier, même si elles reconnaissent que ces travers sont la conséquence de l’évidente impulsion des assureurs…

Plusieurs points d'achoppement : Tout d'abord, selon les donneurs d'ordre, les fédérations ont pu constater des grilles tarifaires régionales moyennes définies unilatéralement, mais également des comparaisons préalables de plusieurs devis entre entreprises pourtant hétérogènes, ou encore des chiffrages initialement réalisés au domicile du client ou au cabinet de l’expert, puis imposés ensuite au carrossier le "moins disant", au mépris du contradictoire… bref, selon la F.N.AA et la FFC-Réparateurs, toutes ces dérives tendent vers un seul et même objectif : faire privilégier par l’expert la recherche systématique du moindre coût, au mépris croissant d’une recherche indépendante du meilleur équilibre entre coût, qualité et sécurité.

Il n’a évidemment pas échappé aux organisations professionnelles que cette perversion du rôle initial des experts s’impose en grande partie à ces derniers, soumis qu’ils sont, à l’instar des carrossiers, à la double pression d’un volume structurellement décroissant de sinistres et d’une concentration toujours plus forte de l’offre entre les seules mains des assureurs et de leurs plateformes de gestion de sinistres. Mais il n'empêche ! Pour marquer son mécontentement face à une situation qui ne cesse de se dégrader, la F.N.AA comme la FFC-Réparateurs ont donc rompu les négociations, et menacent: "La F.N.AA  et la FFC-Réparateurs enjoignent à nouveau solennellement l’ANEA d’ouvrir un dialogue constructif sans quoi la Charte réparateurs/experts sera de facto dénoncée, car aussi illusoire et vaine que celle qui prétend rééquilibrer la relation réparateurs/assureurs depuis sa signature en 2008…"
 

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