L'ESP Bosch dépasse les 75 millions
Faisant suite à la popularisation du dispositif antiblocage des freins ABS, Bosch commercialise en 1995 l'ESP, Electronic Stability Program ou dispositif de stabilité électronique. Capable de manière autonome de freiner une ou plusieurs roues pour stabiliser le véhicule dans des conditions de conduite délicates, l'ESP utilise le circuit de freinage à contre-pied. Dès le début de son installation, il a contribué à sauver de nombreuses vies, en évitant des dérapages et des accidents. L'ESP est désormais obligatoire dans un nombre de pays qui s'accroît en permanence. "Nous produisons, depuis 2010, plus d'ESP que d'ABS à travers le monde", précise Gerhard Steiger, Président de la division Chassis Systems Control. En Europe, l'ESP est obligatoire sur les véhicules nouvellement homologués depuis octobre 2011. Ainsi 72 % des véhicules neufs en sont équipés.
Un système simplifié, des fonctions étendues
Pesant plus de 4,3 kilogrammes lors de son lancement en 1995, le bloc de gestion hydraulique n'affiche plus que 1,6 kilo dans sa 9ème génération. Les équipementiers fabricants ont ainsi pu réduire le coût, et le rendre plus abordable, tout en lui apportant de nouvelles fonctionnalités. Un grand nombre de systèmes d'assistance à la conduite repose désormais sur l'ESP. Maintenir automatiquement une distance de sécurité avec le véhicule précédent, avertir le conducteur voire activer le freinage dans une situation critique, aider au démarrage en côte, tous ces dispositifs ont en commun d'utiliser le freinage des roues par l'intermédiaire de l'ESP.
Sur les véhicules hybrides et électriques, c'est encore l'ESP qui gère le fonctionnement du freinage et répartit l'action du conducteur entre la régénération des batteries et le freinage par friction traditionnel. Si la commande hydraulique disparaît un jour du système de freinage au profit de mécanismes électriques, l'ESP sera toujours sous-jacent dans la commande.