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Livre Vert du poste peinture de l’atelier carrosserie : Conseils de mise en peinture

Publié le 19 février 2015
Par La Rédaction
2 min de lecture
Pour améliorer la gestion éco-responsable d’une carrosserie, le Livre Vert du SIPEV met en perspective l’importance d’être au fait des évolutions des processus de réparation et partage de bonnes pratiques. Faire les bons choix techniques et de produits permet d’exploiter toutes les performances des dernières technologies de peinture.
@ BASF

En appliquant les principes du développement durable, les carrossiers peuvent aujourd’hui économiser du temps, de l’énergie et des produits. Les dernières générations de produits de peinture le permettent. Ils sont développés autour de 3 technologies (les hydrodiluables, les Hauts Extraits Secs, les peintures à séchage UV) et de l’utilisation de séchage par lampe infrarouge, en particulier pour les apprêts. Les recherches visent en permanence la réduction de leur impact sur l’environnement (diminution de l’empreinte CO2, des émissions de solvant…). Dans le même temps, leurs performances permettent d’élargir le champ des techniques de réparation avec pour effet de mieux s’adapter aux typologies de réparation, d’augmenter le niveau de qualité final, de faciliter l’application et de réduire les temps de réparation.

Des techniques d’application “High Tech”

En 2007, sous l’impulsion des obligations réglementaires, tous les ateliers de carrosserie ont réussi leur révolution technologique en adoptant avec succès les dernières générations de produits de peinture, en particulier les produits à l’eau. En 2012, l’analyse de leur impact écologique a été mesurée et révèle une diminution de 60 % d’émissions de solvant, de 4 à 7 tonnes de CO2 par an dans une carrosserie moyenne, de 15 à 20 % d’utilisation de produit et une part d’au moins 20 % de matières premières renouvelables dans la composition d’un produit.

Pour bénéficier pleinement des bénéfices des produits, le peintre a un réel intérêt à se former, auprès de son fabricant de peinture et de son distributeur. Le Livre Vert recommande en particulier deux techniques : le spot repair et la méthode du “mouillé sur mouillé”.

Le spot repair

Parmi les réparations sans remplacement de l’élément abîmé, le spot repair est une technique qui permet de limiter les zones à repeindre. Tout est dans le savoir-faire de l’applicateur et sa capacité à intégrer et accepter les nouveaux processus. Après évaluation des dégâts, si le système spot repair est adapté à la réparation, l’applicateur devra nettoyer, polir, dégraisser, maroufler, poncer, appliquer des produits de peinture et sécher la surface, en renouvelant plusieurs fois certaines opérations selon un protocole précis. Le résultat peut être bluffant pour une intervention sur une surface réduite.

La méthode du “mouillé sur mouillé”

La méthode du “mouillé sur mouillé” permet de supprimer plusieurs étapes dans le processus de réparation. Les apprêts employés s’appliquent directement sur le support, sans ponçage pour certains d’entre eux, sur éléments neufs ou après ponçage sur éléments réparés. En fonction des produits, la surface peut être recouverte sans séchage, de 15 minutes à 5 jours après application de l’apprêt dit “sans ponçage”. Ce processus de mise en peinture s’applique à de petites réparations sans déformation de la tôle (pas d’application de mastic) ainsi qu’à des mises en peinture d’éléments neufs complets. Le gain de temps est estimé jusqu’à 30 % sur la main d’œuvre, 50 % sur la quantité d’apprêt et jusqu’à 15 % sur l’occupation de la cabine. L’utilisation de la cabine est ainsi optimisée, les capacités sont augmentées et les coûts énergétiques, diminués.
La méthode du “mouillé sur mouillé” s’applique sur les éléments plastiques et sur les tôles. Les apprêts nécessitent parfois l’emploi d’un additif pour améliorer leur adhérence sur les plastiques. Certains d’entre eux, dits “DTM (Direct To Métal)”, possèdent des propriétés d’adhérence et de protection anticorrosion. Ils s’appliquent directement sur l’acier nu ou galvanisé, l’aluminium, etc. L’utilisation de sous-couches teintées disponibles dans plusieurs nuances de gris participent également à raccourcir le processus de réparation et à réduire la consommation de base colorée jusqu’à 40 %.

Quand on a les moyens de combiner performance et économie, on s’autorise à rêver aux bienfaits d’une révolution écologique…

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