Lubrifiants : Toujours la tendance baissière
Mois après mois, le marché des lubrifiants automobiles confirme sa tendance baissière. Ainsi, tandis qu’avec 161 260 tonnes à fin juin, de source CPL (Centre professionnel des lubrifiants), le premier semestre 2012 s’était bouclé sur une régression de presque 6 % (5,9 % exactement), les statistiques de l’organisme professionnel font état d’une régression de 5,2 % à fin septembre, avec un volume cumulé de 236 235 tonnes, dont 121 570 tonnes pour les voitures de tourisme (les essence et mixtes pesant pour leur part 93 850 tonnes et le Diesel tourisme 24 900 tonnes). Toutefois, en raisonnant en année pleine (1er octobre 2011/30 septembre 2012), la baisse se révèle moins sensible, puisque équivalente à - 2,5 % (313 855 tonnes).
Dans le même registre, avec un volume de 25 830 tonnes, le seul mois de septembre établit un score inférieur à celui du mois de juillet (29 220 tonnes), mais très nettement supérieur à celui d’août (19 841 tonnes), constat pouvant paraître quelque peu surprenant eu égard aux traditionnels phénomènes migratoires liés au mois estival. Reste que, là encore, pas de quoi pavoiser dans la mesure où le bilan de septembre 2012 se révèle… de 11,6 % inférieur à celui de septembre 2011 !
Sans doute la conséquence de la baisse du kilométrage, liée pour partie à l’envolée des prix des carburants à la pompe et en particulier du gazole (80 % des carburants consommés), un phénomène étayé par les chiffres de l’Ufip (Union française des industries pétrolières), basés sur ceux du CPDP (Comité professionnel du pétrole).
En effet, si l’organisme constate une hausse de 4,5 % de la consommation de carburants sur le marché français en octobre dernier, "rebond pouvant être attribué à la baisse marquée des prix depuis la fin août", septembre a vu une baisse de la consommation de 6,4 % par rapport à septembre 2011. Comme toujours, il faut sans doute y voir ici le décalage entre les annonces officielles et les véritables répercussions à la pompe. "En dépit du rebond d’octobre, demeure toutefois une tendance baissière de l’ordre de 1 % sur l’année du fait du recul très marqué de la consommation sur les neuf premiers mois", confirme d’ailleurs Jean-Louis Schilansky, président de l’Ufip. Une chose est certaine : à cette baisse du kilométrage est venue s’ajouter une régression des entrées en ateliers. Un phénomène plus ou moins marqué, mais classique après les congés d’été... surtout en période de crise.