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Outillage VE et Hybride : un contenu spécifique

Publié le 24 mai 2012
Par Jean-Marc Felten
3 min de lecture
Spécifique, l’équipement nécessaire aux travaux sur les véhicules électriques et hybrides (comportant des batteries d’une tension supérieure à 60 V) mérite que l’on s’y attarde : attention, danger ?
Outillage pour véhicules électriques : une panoplie réglementaire à mettre à disposition des techniciens agréés.

Bien que les immatriculations de voitures électriques soient encore confidentielles, le parc de voitures comportant une batterie de plus de 60 V commence à s’accroître, le nombre de propositions de modèles hybrides étant en forte augmentation. Il ne faut pas manquer le virage de ces technologies qui vont certainement arriver rapidement dans vos ateliers. Outre la formation aux risques et aux principes, couverte par les stages du GNFA ou des équipementiers, il faut disposer d’un matériel normalisé. Nous avons recensé le contenu de la caisse à outils du spécialiste de la voiture électrique.

Une norme qui réglemente l’équipement

La formation exigée pour intervenir sur les véhicules intégrant des sources électriques de plus de 60 V impose aux entreprises de fournir aux intervenants des outils spécifiques, isolés ou destinés à protéger des risques. Les besoins sont couverts par une norme (C 18-550) qui est, depuis octobre dernier, spécifique à l’automobile, mais dérivée des procédures prévues pour l’électricité de bâtiment comme des véhicules lourds ou l’industrie.

Les seuils d’intervention

Les opérations autorisées par les différents niveaux de formation correspondent à un travail plus ou moins en profondeur sur la partie électrique du véhicule. Néanmoins, pour ce qui est de l’équipement de l’atelier, il est nécessaire de disposer d’un outillage à peu près identique, quel que soit le niveau d’intervention, certains travaux sur la mécanique pouvant se faire à proximité de sources de courant.

Le contenu de la caisse

La norme C 18-550 prévoit que toute intervention doit être effectuée par des opérateurs strictement formés aux risques électriques. A cette fin, le premier geste est de disposer autour du véhicule des barrières délimitant un périmètre à risque, ainsi qu’un panneau d’information sur les risques physiques encourus. Pour intervenir sur le circuit de mécanique, il est nécessaire de couper le courant sortant de la batterie, c’est l’opération de “consignation”. Pour l’effectuer, outre la documentation du constructeur donnant les méthodes, il faut disposer de gants et d’un masque de protection, des outils isolés pouvant être nécessaires. Une vérification ultérieure est obligatoire avec un contrôleur de tension. Cet appareil n’est pas un multimètre, il peut lire la tension, mais ne peut être réglé pour ne pas introduire d’erreur possible dans les valeurs mesurées.

Tous les outils utilisés doivent être isolés selon la norme NF EN 60900/CE16090, c’est-à-dire testés à 1 000 volts en courant alternatif ou 1 500 volts en continu. Pour recevoir cette isolation, les outils sont simplifiés, avec peu de pièces mobiles. On trouve donc dans les compositions proposées par les fabricants des pinces isolées par leurs poignées, mais également des pinces en matériaux composites ainsi que des cutters en céramique non conductrice. Pas de clés mixtes, mais des jeux de clés à fourche, également à la norme Atex (non explosive) et des clés polygonales. Comme les clés, les douilles sont des pièces classiques recevant un traitement isolant. La clé dynamométrique, ainsi que le cliquet, sont eux très particuliers.

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Les tests à passer pour répondre à la norme

(Pour voir les illustrations, cliquer ici)

Pour recevoir une certification, l’outillage doit répondre à des critères très stricts, issus de tests en laboratoire et prouvant, avec une marge de sécurité, que le risque est limité au maximum.

Les isolants sont mis à l’épreuve, pour vérifier leur tenue aux chocs, par des chocs reçus de 2 m en éprouvette sous une température de 23 °C et à - 25 °C à 60 cm, des conditions très précises.

C’est également le cas de l’essai électrique, réalisé dans un bac d’eau, dans lequel l’outil reste pendant vingt-quatre heures. Il ne doit pas présenter de fuite électrique sous 10 000 V pendant trois minutes. Un courant de fuite inférieur à un milliampère pour 200 mm est admis. Avec la même rigueur, l’adhérence de l’isolant sur l’outil est mise à l’épreuve, tout comme la résistance au feu. Chaque outil fabriqué est testé à 10 000 V pendant dix secondes avant d’être commercialisé.

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FOCUS - Sibille Industrie et Getrac, l’union de spécialistes

Sibille fabrique de l’équipement pour travailler sur les équipements électriques depuis 1967. Plus de 10 millions d’outils ont, depuis, été fabriqués. Le catalogue compte aujourd’hui 200 types d’outils, représentant 2 000 références qui peuvent avoir une utilité dans l’automobile. Le groupe Sibille ayant repris le spécialiste des produits d’entretien Getrac en 2004, c’est vers cette division que se tourne Sibille Industrie pour distribuer en France les outils spécialisés pour l’activité sur les véhicules électriques. Quarante agents commerciaux sont répartis sur la France pour visiter les 12 000 clients.

 

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