Pirelli prépare la saison prochaine

Si le récent GP du Brésil disputé sur le circuit d’Interlagos s’est conclu sur un troisième titre d’affilée pour l’Allemand Sebastian Vettel (Red Bull/Renault obtenant pour sa part la consécration chez les Constructeurs), les séances libres du vendredi et principalement celle du matin ont permis aux pilotes de se faire une première idée des pneus dont ils disposeront la saison prochaine. Une opportunité bienvenue et même nécessaire en l’absence de séances d’essais jusqu’à février prochain, et ceci dans le cadre de la finalisation des monoplaces 2013. "Les mélanges ainsi que la construction des pneus sont différents, ce qui signifie que les caractéristiques globales des nouvelles enveloppes sont elles aussi différentes, soulignait Paul Hembery, le directeur de Pirelli Motorsport. Plus concrètement, ces enveloppes permettront de travailler dans une fenêtre plus large et avec des composés légèrement plus agressifs. Nous devons encore finaliser avec précision l’étalonnage de ces composés dans la gamme, cependant, le "prototype" proposé ici était très représentatif de notre philosophie générale pour l’an prochain." A noter que ce premier jet équivalait à une gomme plutôt typée "dur", bien que plus rapide à monter en température. De quoi amener les pilotes à évoquer de meilleures performances sur une fenêtre de température plus large, grâce à une amélioration de l’adhérence en courbe…

Quelques chiffres relatifs à la saison 2012. Pirelli aura fourni 31 800 pneus course de type "P Zero F1" dont 22 500 slicks et 9 300 pluie, auxquels s’ajoutent 6 600 enveloppes additionnelles consacrées aux tests. Maintenant, en termes de proportion des composés, les Supertendre ont pesé 6 %, les Tendre 25 %, les Medium 21 %, les Dur 17 %, les Intermédiaire 18 %, les Pluie 11 %, et ceux consacrés au développement 2 %. De là, si la durée de vie moyenne d’un composé "sec" était de 180 km cette saison contre 140 km pour un composé "pluie", il faut noter que tous les pneus ont été recyclés (y compris les 6 600 enveloppes consacrées aux tests). La F1 ne doit-elle pas donner l’exemple ?