Respect des consignes de sécurité : règle “éco-responsable” n° 1

Si les produits sont de moins en moins nocifs, ils n’en n’impliquent pas moins des précautions d’emploi. Pour être efficaces et ne causer aucune nuisance, ils doivent être utilisés en conformité avec l’emploi qui leur est destiné, avec un matériel spécialisé et bien entretenu. Les consignes de sécurité, notamment sur l’équipement de protection, sont spécifiques à chacune des étapes de leur utilisation dans l’atelier. Les respecter, en se référant aux Fiches de Données de Sécurité, fiches techniques et recommandations des fabricants, garantit une utilisation sûre et un juste équilibre entre efficacité, sécurité, écologie, hygiène et santé.

Ponçage : poussière, bruit, ­projections

Le ponçage est une opération mécanique (par opposition à une action chimique), qui consiste à abraser une surface. Cette action génère du bruit, de la poussière et des projections diverses. Sans les protections adéquates et du matériel conforme et en bon état de fonctionnement, l’étape du ponçage présente des risques.

La première précaution à prendre est de protéger les voies respiratoires. Même si le carrossier utilise une ponceuse à aspiration, il est important de porter un masque de protection contre les poussières.

Le port de lunettes de sécurité et celui d’une paire de gants sont recommandés. Si le ponçage est réalisé à l’eau, des gants en caoutchouc ou en latex sont vivement conseillés, en prenant en compte leur résistance aux hydrocarbures et solvants.

Si l’opération de ponçage a lieu sur de la tôle nue, des protections contre les projections de particules métalliques incandescentes s’imposent, à disposer autour du véhicule et sur les éléments adjacents (surtout pour préserver la peinture). Dans ce cas, il est impératif de porter des lunettes ou mieux, un écran total avec visière. L’équipement de sécurité est complet avec une protection auditive, comme un casque ou des bouchons d’oreilles.

Préparation : émanations, contacts cutanés

Même s’ils sont le plus souvent hydrodiluables, les produits de peinture sont à manipuler avec précautions. Toutes les préparations doivent se faire dans des locaux équipés d’un système de ventilation qui éliminent émanations et vapeurs (dans l’idéal, un laboratoire dédié avec un système de ventilation automatisé). Pour se protéger des émanations, des risques d’éclaboussures et de contact cutané, le préparateur doit porter un masque, des lunettes et des gants.

Application : émanations, contacts cutanés

Lors de l’application, pour prévenir les risques de contact cutané et d’inhalation de particules de peinture en suspension dans l’air, une ventilation dans les cabines et des protections des voies respiratoires (masques), des yeux (lunettes) et de la peau (gants et combinaisons) adaptés au système de peinture employé sont, là encore, indispensables.

Nettoyage : émanations, contacts cutanés

Lors du nettoyage des outils, notamment de pulvérisation, le peintre doit maintenir sa vigilance. La meilleure solution est la fontaine de nettoyage, hermétiquement fermée et reliée à un dispositif d’évacuation d’air. Sans aucune manipulation ni évaporation dans l’atmosphère de l’atelier, le peintre peut, pendant ce temps, se consacrer à des travaux plus rentables.

Eviter les risques inutiles

La minimisation des dangers est fréquente. Les risques les plus fréquents sont d’ordres cutanés, oculaires ou respiratoires. Les risques d’ingestion impliquent souvent la responsabilité de la victime, qui a pu manger ou boire dans un local contenant de la peinture, des solvants ou autres produits. Outre la santé de l’utilisateur, le non-respect des consignes de sécurité peut notamment entraîner des risques d’incendie ou d’explosion.

Etiquetage, FDS et bon sens : les alliés

Pour savoir quel équipement est adapté à l’emploi d’un produit de peinture, l’étiquetage et la FDS sont des sources sûres d’information. Le bon sens guidera ensuite les choix, les pratiques et les comportements : veiller à la taille des vêtements de travail, ni trop amples ni trop serrés ; adapter le type de gants à la nature des travaux ; entretenir l’équipement et changer régulièrement les filtres du matériel d’aspiration ou des masques ; ranger les outils pour éviter les obstacles et les chutes…