Solutrans en effervescence
"Deuxième salon en Europe, Solutrans en est le premier en termes d'innovation" affirme d'emblée Patrick Cholton, aussi président de la FFC, avant de rappeler que "sur 2013, ce sont plus de 150 nouveautés qui avaient été dévoilées" et d'annoncer que les modèles des constructeurs présentés sur l'édition 2015 seront aux nouvelles normes. Une plus grande visibilité sera donnée à l'Allée de l'innovation (qui prendra une autre forme) de même qu'une plus grande sévérité sera portée aux dossiers des Grands Prix pour leur donner plus d'éclat. Autrement dit, Solutrans sera donc encore à la pointe de l'innovation. De quoi voir l'avenir en rose même si les constructeurs VI éprouvent quelques difficultés à remonter la pente.
En revanche, tous les voyants sont au vert pour les autres secteurs de la filière camion comme en témoignent les dernières prévisions du Bipe. Patrick Cholton prédit ainsi sans forfanterie exagérée, un Solutrans en progression, en termes de visiteurs (de 35000 à 37000), dont 15% de plus en internationaux, et d'exposants (de 800 à 850) dont 25% en plus hors de nos frontières. Le président du salon explique cette croissance de l'international par la montée en puissance des deux grands du secteur, Hanovre et Lyon, et le repli sur leur marché national des concurrents.
Trois grandes thématiques
Salon des solutions de la filière, Solutrans prend à bras le corps les sujets difficiles pour en faire les grands sujets de la manifestation. En premier lieu, il sera question de "l'Usine du futur" "afin de répondre aux problèmes organisationnels de nos entreprises", commente Patrick Cholton avant de mettre l'accent sur le deuxième temps fort, la formation. "Même en temps de crise, nous éprouvons des difficultés à trouver du personnel. Nous investissons déjà dans la formation initiale comme au CFA de Villeneuve-La-Garenne, mais il est important que nous mettions tous nos efforts pour attirer les jeunes vers nos métiers". Troisième axe de réflexion, la recyclabilité sera au centre des débats : "Les pays qui accueillaient jusqu'à présent nos véhicules d'occasion n'en veulent plus et il est urgent de penser à leur recyclage", a aussi déclaré Patrick Cholton.
Toutefois, ces thématiques ne doivent pas occulter les fils rouges de Solutrans, à savoir la sécurité et l'environnement liés au véhicule industriel, pour lesquels Solutrans doit servir de passerelle vers le grand public.
Du VUL et de l'international
Au cœur ! Le VUL devra être au cœur du salon et des préoccupations des organisateurs. Qu'importe la façon dont le sujet sera amené, mais le véhicule utilitaire doit trouver en Solutrans sa manifestation phare "alors qu'aujourd'hui, il est disséminé un peu partout" a précisé le président en évoquant des rapprochements avec les fédérations des métiers de bouche et du bâtiment. Par ailleurs, Patrick Cholton a mis l'accent sur la promotion du salon à l'extérieur, à l'international, en délimitant de manière pragmatique l'axe de développement : "Nous avons perdu la bataille des grandes séries, des grands volumes. En revanche, notre savoir-faire est reconnu unanimement et celui-ci se loge dans toutes les spécialisations. Nous devons les faire connaître, promouvoir leurs acteurs (tous les carrossiers constructeurs) et devenir le numéro un européen de ce secteur", a asséné Patrick Cholton. Un sujet qui sera, sans nul doute débattu, lors du grand dîner de gala qui sera placé sous les auspices des 170 ans de la FFC, "170 ans d'innovation". L'international sera, là encore, envisagé au travers de la mise à l'honneur de trois pays (un par jour après la journée inaugurale), l'Allemagne (parce qu'acteur incontournable européen), la Pologne (qui se présente comme un terrain à fort potentiel pour les adhérents) et l'Italie (en soutien par rapport à la situation du VI).