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Pneumatique

Michelin : l’usine de La Roche-sur-Yon vit ses dernières heures

Publié le 11 octobre 2019
Par Romain Baly
2 min de lecture
Fabriquant des pneus poids lourds depuis 1971, le site Michelin de La Roche-sur-Yon va bientôt arrêter sa production. Le manufacturier a confirmé sa fermeture d’ici à 2020, en raison des difficultés du marché et de la concurrence des pneus asiatiques.
Michelin compte encore 14 usines en France.
Michelin compte encore 14 usines en France.

 

Mauvaise nouvelle pour les 619 salariés de l’usine Michelin de La Roche-sur-Lyon : dans quelques semaines, le site devra arrêter sa production. Menacée depuis plusieurs semaines, l’usine produira son fabriquera pneu "d’ici à 2020" selon le manufacturier français. "L’engagement remarquable des salariés, la qualité du dialogue social et les efforts du groupe n’ont pas suffi à mener à bien le projet "Skipper", destiné à renforcer l’activité du site de La Roche-sur-Yon", explique Michelin dans un communiqué.

Le groupe de Clermont-Ferrand justifie cette décision par un marché du pneus poids lourds tendu, aussi bien en Europe qu'à l'export, ainsi que par la concurrence très forte des marques d'entrée de gamme, en particulier asiatiques.

Se pose désormais la question de l'avenir des 619 salariés du site. "Michelin va proposer aux partenaires sociaux d’engager au plus tôt la négociation d’un accord portant sur un plan d’accompagnement des salariés privilégiant la mobilité volontaire afin d’éviter les départs contraints", ajoute l’équipementier dans son communiqué. Chaque employé concerné aura la possibilité de rester dans l'entreprise en étant replacé dans l'un des autres sites du groupe en France. Un dispositif de mobilité interne qui sera soutenu par des mesures d'aides particulières, dont les modalités n'ont pas été précisées.

L’usine de Cholet également touchée

Mais la fermeture de La Roche-sur-Yon aura aussi un impact sur le site voisin de Cholet (Maine-et-Loire). Sur les 1 338 salariés, 74 personnes fournissant des mélanges de gomme à l'usine vendéenne sont directement concernées. Sur ce sujet, le manufacturier se veut rassurant. "Au-delà des mesures de pré-retraite, chaque salarié concerné à Cholet se verra proposer un nouveau poste sur le site. Il n’y aura pas d’impact pour les salariés des autres usines françaises", précise-t-il.

Quant à l'avenir du site en lui-même, un projet public-privé d'envergure est annoncé. "Au-delà de ses obligations légales en termes de revitalisation, Michelin s’engage à lancer dans les prochaines semaines une initiative novatrice de transformation du site permettant le développement d’activités durables au service de la politique économique de la ville, du département et de la région", ajoute le groupe. Pour financer cette opération, Michelin enregistrera une provision d'environ 120 millions d'euros dans son bilan financier annuel.

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