TR 2020 : Benoît Migeon, l'homme au centre du puzzle
Lauréat du Prix Spécial du Jury, Benoît Migeon aurait sans aucun doute préféré que les Trophées de la Rechange récompensent son entreprise plutôt que lui-même. Oui, mais voilà : dès qu’il était question de TVI, de son histoire récente, de son développement ou de sa place sur le marché de la rechange, son nom ressortait systématiquement des échanges entre les membres de notre jury. “Surpris” et “flatté”, le principal intéressé préfère y voir “la réussite de toute une équipe. Je pilote, certes, mais TVI est avant tout une histoire collective et humaine. Je ne suis finalement qu’une pièce de ce beau puzzle.”
L’humilité est une belle qualité qui cache parfois bien des vérités. S’il pense devoir beaucoup à sa société, celle-ci lui doit assurément autant, tant elle s’est métamorphosée depuis son arrivée. L’histoire entre l’un et l’autre aurait pu commencer à s’écrire bien avant 2007. Commercial PL chez Savarieau, à La Roche-sur-Yon (Vendée) à ses débuts, Benoît Migeon revient ensuite chez lui, à Bourges, et évolue pendant huit ans chez Autodistribution Vast (désormais Autodistribution LVR).
Je ne suis finalement qu’une pièce de ce beau puzzle.”
En 2000, un premier contact est établi avec TVI, mais les planètes ne semblent alors pas alignées. “Je n’avais pas bien compris le projet”, admet-il. Ce n’est que partie remise. Sa carrière se poursuit au Comptoir du Frein, un adhérent du réseau basé en Charente, avalé quelque temps plus tard par Autodistribution. Chemin faisant, le lien entre Benoît Migeon et TVI se retisse, aidé également par ceux entretenus avec la famille Savarieau, et voilà le dirigeant à la tête de la société.
TVI vit alors un moment compliqué de son existence. Près de dix ans après son lancement, le groupement doit digérer simultanément un changement de présidence, la perte de son plus gros adhérent et le lancement de sa plateforme (Cedilog). “TVI n’était pas malade, car le réseau était déjà très sain, mais il traversait une tempête et l’une de mes premières missions a été de rassurer tout le monde et de donner un cap”, développe-t-il.
La force d'un réseau qui se ressemble
L’autre mission consiste à structurer le groupement. Une nouvelle organisation est adoptée, un comité stratégique voit le jour, un audit technique des ateliers est lancé et un gros travail est réalisé, sur le développement d’outils marketing notamment. Si le chantier est important, Benoît Migeon peut compter sur la solidarité des adhérents et sur une participation active de chacun pour le mener à bien.
TVI a aussi ceci de spécifique qu’il réunit des entreprises aux profils similaires (familiales, indépendantes, avec une forte empreinte humaine) qui pèsent toutes autant dans le fonctionnement de l’organisation. “Ce sont des choses qui ont sans aucun doute contribué à notre développement”, ajoute le directeur général.
Doté d’un vrai sens du commerce, Benoît Migeon s’est aussi évertué durant toutes ces années à donner plus d’arguments aux TVI. L’offre a été largement renforcée, de nouveaux concepts ont vu le jour, de gros investissements ont été réalisés sur le digital, Cedilog a atteint son rythme de croisière (7 000 m² et 13 000 références) et la communication a pris une place incontournable dans la vie du réseau. Aujourd’hui, TVI fédère 35 adhérents pour 58 agences, 93 ateliers et un CA cumulé de 225 millions d’euros.
Derrière tout cela, on en oublierait presque que Benoît Migeon est aussi un homme très engagé. D’Autolia à l’Asac (association des professionnels du chronotachygraphe) en passant bien sûr par la Feda, il est sur tous les fronts pour défendre son entreprise et sa profession. “Je ne le fais pas pour moi, mais c’est effectivement un vrai engagement personnel. Ce n’est pas le tout de se plaindre, il faut aussi savoir s’impliquer pour faire avancer les choses.” À croire que Benoît Migeon a fait sienne cette vérité voulant que “sans les autres, nous ne sommes que peu de chose”.