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Lubrifiants

Le vieillissement du parc freine le déclin du marché des lubrifiants

Publié le 30 mars 2024
Par Marc David
2 min de lecture
Le marché des lubrifiants automobiles a connu une baisse de 2,5 % en 2023, selon le Centre professionnel des lubrifiants (CPL). Un déclin attendu en raison notamment de la hausse des ventes de véhicules électriques. Mais le vieillissement du parc laisse entrevoir quelques signes d'optimisme.
marché lubrifiants
Le marché des lubrifiants profite du vieillissement du parc automobile. ©AdobeStock

Le marché français des lubrifiants automobiles a connu en 2023 une baisse de 2,5 %, avec un volume de 275 580 tonnes, selon le Centre professionnel des lubrifiants (CPL). Le marché a connu un retour à une érosion "naturelle" après une diminution plus marquée de 3,8 % en 2022. Cette baisse est à mettre en lien avec les immatriculations VP. Si elles ont augmenté de 16,1 % l’an dernier, à 1,7 million d’unités, près de 300 000 d’entre elles ont concerné des véhicules électriques.

Un rebond surprenant du diesel

Dans le détail, notons que le segment des voitures de tourisme a perdu 2,1 % (164 840 tonnes). Sur ce volume, la catégorie majoritaire "essence et mixte", qui représente près de 30 % du marché, a connu une croissance de 2,5 % (139 000 tonnes). Celle du "diesel tourisme" poursuit sa dégringolade avec un repli de 24,7 % (21 400 tonnes).

Tant pour Eric Candelier, le président de Yacco, que pour Eric Lhomer, directeur général de Lubexcel, ces résultats se révèlent on ne peut plus conformes à la réalité du marché. Et de préciser qu’ils ne commercialisent plus d’huiles spécifiques pour moteurs diesel depuis déjà une bonne dizaine d’années.

"Nos produits répondent systématiquement à la classification ACEA A et B ou à d’autres normes relatives à l’essence et au diesel, précise Eric Candelier. C’est bien le cas, par exemple, des huiles requises par le groupe Volkswagen et notamment celles qui répondent aux normes VW 50400/50700 dont la majorité du volume est dévolue aux motorisations diesel".

Des perspectives prometteuses

Après cette année en demi-teinte, l’exercice en cours semble se présenter au mieux pour les différents acteurs du marché. En tous cas, tant du côté de Yacco que de Lubexcel, on annonce une progression d’environ 5 % sur les deux premiers mois.

Des chiffres encourageants qui profitent, là encore, du vieillissement du parc roulant. D’autant que la notion d’espacements de vidange sur certains modèles peut surprendre. "Sur les modèles hybrides non rechargeables de Toyota/Lexus, les full hybrid, la vidange s’effectue à 15 000 km et non pas à 30 000 km, indique Eric Candelier. Un élément en mesure d’engendrer un frein à l’érosion en volume".

A lire aussi : Lubrifiants, le défi des normes

Gardons toutefois à l’esprit que le manque de disponibilité de produits répondant aux exigences du groupe Stellantis et de sa fameuse norme FPW9.55535/03 brouille actuellement quelque peu les cartes. Heureusement, la situation devrait se normaliser dans les prochains mois.

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