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Constructeurs

Airbags : l’État ordonne l’immobilisation des C3 et DS3 à risque

Publié le 17 juin 2025
Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Une conductrice a perdu la vie le 11 juin 2025 dans un accident dont les circonstances confirment la défaillance de son airbag. Il s’agit du deuxième décès recensé en métropole après les onze déjà survenus en Outre-mer. Face à cette situation, le gouvernement a décidé de hausser le ton.
Après un nouveau décès en métropole lié à un airbag défectueux, le gouvernement exige l’arrêt immédiat de la circulation des Citroën C3 et DS3 concernées par le rappel. ©AdobeStock
Après un nouveau décès en métropole lié à un airbag défectueux, le gouvernement exige l’arrêt immédiat de la circulation des Citroën C3 et DS3 concernées par le rappel. ©AdobeStock

Le 11 juin 2025, une femme de 37 ans a été mortellement blessée lors d’une collision à proximité de Reims (51). D’après les conclusions de l’autopsie, le déclenchement de l’airbag Takata est directement en cause dans le décès, comme l’a indiqué le procureur de la République. Ce dernier a précisé que le dispositif de sécurité a été projeté hors de l’habitacle, une pièce métallique s’étant logée dans le larynx de la victime.

L’accident s’est produit après que la Citroën C3 de la victime, un modèle de 2014, a été percutée à l’arrière par un poids lourd pour une raison encore indéterminée. Le véhicule a ensuite heurté un muret en béton avant de s’immobiliser en sens inverse de la circulation. Une adolescente de 13 ans, passagère arrière, a été légèrement blessée.

L’État impose l’immobilisation des véhicules à risque

Le drame a poussé les autorités à réagir rapidement. Le 17 juin, le ministre délégué aux Transports, Philippe Tabarot, a exigé l’arrêt immédiat de tous les véhicules concernés par le rappel. "J’ai demandé aux dirigeants de Citroën de mettre en œuvre une mesure de stop drive pour toutes les C3 et DS3 faisant l’objet d’un rappel", a-t-il déclaré à l’AFP. Jusqu’ici, les conducteurs étaient seulement invités à faire remplacer les airbags, sans consigne d’immobilisation.

Le numéro de série de l’airbag impliqué dans l’accident correspond bien à une série identifiée comme défectueuse et déjà visée par une campagne de rappel constructeur. En Outre-mer, ces dispositifs ont déjà été responsables d’au moins onze morts. Une campagne de sensibilisation y a d’ailleurs été récemment lancée par les préfectures.

Avec ce nouveau décès survenu en métropole, l’affaire prend une ampleur nationale et renforce la pression sur les constructeurs et les autorités pour accélérer le retrait des véhicules en circulation. L’urgence est d’autant plus grande que le risque ne concerne pas un modèle isolé mais potentiellement des milliers de véhicules encore en circulation.

Rappelons que l'UFC-Que Choisir a étendu en mai dernier sa bataille judiciaire contre les constructeurs concernés (Stellantis, BMW, Mercedes, Toyota et Volkswagen). Face à la gravité de l’affaire, l’association a réitéré sa demande d'une commission d’enquête parlementaire.

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