Apprau récompensé de tous ses efforts
Seize ans après son lancement, le réseau de plateformes indépendantes s'est solidement installé dans le paysage de la rechange tricolore. Malgré les turbulences, Apprau a pu compter sur l'union sacrée de tous ses membres, une stratégie repensée et un rôle de dépanneur pleinement assumé pour conforter sa place et faire taire les interrogations.
Laurent Ferré, ex-président d’Apprau et dirigeant d’Adipa, et Yasmina Ben Aïssa, directrice opérationnelle d’Apprau, ont reçu le trophée de la Stratégie lors de la dernière édition des Grands Prix de la Rechange.
Nous n'irons pas jusqu'à pousser la comparaison avec le phénix qui renaît de ses cendres, mais il y a de cela chez Apprau. Une organisation plusieurs fois mise à mal, et finalement toujours résiliente. Peut-être même comme jamais depuis sa fondation en 2006. Quand PAP (Gennevilliers) a quitté le réseau, on lui prédisait de sérieuses difficultés. Il fallait qu'Apprau se renforce pour continuer à peser dans un univers plus concurrentiel. Puis quand la pandémie a surgi, certains observateurs jugeaient la structure trop frêle.
Dans un cas comme dans l'autre, non seulement Apprau a su déjouer les pronostics, mais en plus, en est sorti renforcé. "Des épreuves, on en a connues mais on s'en est toujours relevé", abonde la présidente, Pascale Lefeuvre. Au moment de la défection de PAP, son prédécesseur, Laurent Ferré (Adipa, Nantes), estimait qu'Apprau pouvait pérenniser sa place sur le marché en jouant un autre rôle.
Depuis toujours, le réseau se positionne en tant que "dépanneur" des distributeurs. Considérant que ces derniers peuvent facilement trouver le "20/80" dans leur groupement, Apprau a historiquement misé sur la longueur de ses gammes pour faire la différence. Ces mêmes groupements n'ont, pendant longtemps, pas bien perçu cette stratégie, plaçant alors l'organisation en concurrence directe avec eux.
Une solidarité pas vaine
Il aura fallu attendre la crise sanitaire pour prouver aux derniers circonspects tout l'intérêt de cette démarche. Quand certains acteurs de premier rang ont fermé leurs portes en mars 2020, leurs adhérents, forts dépourvus, se sont ainsi retournés vers les Chaussende, Motor Parts, Adipa et Dasir.
On défend ce rôle de dépanneur depuis toujours, et la crise est venue souligner tout le bien-fondé de cette stratégie. Nous ne nous plaçons pas en face, mais en complément des groupements. Certains l'avaient compris avant la pandémie, d'autres ont pu le constater durant cette période développe Pascale Lefeuvre.
La force du réseau est aussi d'avoir su se remettre en question en repensant sa stratégie. Les critiques et les interrogations "nous ont fait prendre conscience de la nécessité de nous mettre en avant". Sous la houlette de la patronne de Dasir, Apprau s'est davantage ouvert. Le "Pour vivre heureux, vivons cachés" a laissé place à une communication plus avancée. Dans le même temps, la stratégie commerciale a été renforcée avec Yasmina Ben Aïssa (directrice opérationnelle) à la baguette, et les points de convergence ont été démultipliés.
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Formation, marketing, informatique… les sujets ne manquent pas. Pour les développer, Apprau peut compter sur la proximité et la solidarité de tous ses membres. "On a un fonctionnement très homogène avec la même philosophie, la même façon de travailler, les mêmes idées et un attachement très fort les uns envers les autres", confirme Pascale Lefeuvre. Autant de raisons qui ont convaincu, presque à l'unanimité, le jury des Grands Prix de la Rechange de décerner le Prix de la Stratégie au réseau. "C'est une belle récompense de nos efforts, le travail paie", se réjouit la présidente
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