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Après-vente en 2025 : moins de volume, plus de valeur

Publié le 16 janvier 2019
Par Mohamed Aredjal
2 min de lecture
TCG Conseil livre les projections du marché de l’après-vente en 2025. Si l’activité mécanique devrait légèrement se contracter en volume, elle restera orientée à la hausse en valeur. Les perspectives sont pessimistes pour la réparation - collision.
En 2025, la part de marché des réseaux constructeurs devrait augmenter en volume de 2,2 % mais stagner en valeur.

 

Après sa dernière étude présentée en 2015, le cabinet TCG Conseil vient de dévoiler les résultats de son dernier rapport sur l’évolution de l’activité après-vente (VP / VUL) en France, mené en partenariat avec le CNPA. Très exhaustive, l’enquête fait état d’une légère baisse de 0,6 % en volumes du marché dans les six prochaines années. De 52 millions en 2016, le nombre d’opérations d’entretien, de réparations mécaniques et de remplacement de pneumatiques devrait chuter à 50 millions.

Une hausse de 2 % en valeur

Cette baisse est principalement liée à la chute attendue du nombre de réparations (-11,5 % sur la période) alors que les interventions liées à l’entretien devraient, quant à elles, croître de 4,3 %. Plusieurs éléments contextuels peuvent justifier ces évolutions selon TCG Conseil. Grâce à un renouvellement du parc roulant favorisé par la prime à la reconversion et la réforme du contrôle technique, le poids des véhicules anciens devrait diminuer tandis que la fiabilité des 10 ans et plus va s’améliorer (taux d’incidence en baisse de 23,5 %).

Autre tendance structurelle qui risque de pénaliser les ateliers : le développement des ventes de véhicules électriques et hybrides, qui nécessitent moins d’opérations de remplacement de pièces d’usure et moins de réparations mécaniques. D’après TCG Conseil, leur part pourrait atteindre près de 10 % du parc en 2025.

Si les réparations seront moins nombreuses, elles devraient, en revanche, coûter plus cher. Le prix moyen d’une entrée atelier augmentera en effet de 2 % entre 2016 et 2025, à 280 euros. "Le contenu technologique des véhicules récents aura notamment pour conséquence de rendre les interventions à l’atelier plus onéreuses", analyse Thomas Chieux, dirigeant de TCG Conseil. Résultat : s’il recule en volumes, le marché devrait progresser de 1,6 % en valeur pour s’élever à 14 milliards d’euros environ (entretien et réparation mécanique).

La baisse se confirme pour la réparation-collision

Notons le cas particulier de l’activité réparation - collision, qui risque de connaître quelques années de vaches maigres d’ici à 2025. Sous les effets conjugués de l’influence des Adas, de la restriction du trafic et de la baisse des vitesses moyennes, le nombre d’opérations chutera d’environ 12 % au total, comparé à 2016, à 6,5 millions d’unités. Le ressac sera particulièrement sensible pour les interventions de carrosserie (-15,9 %), les réparations de bris de glace parvenant à limiter la casse (-6 %).

TCG Conseil ne se montre guère plus optimiste sur l’évolution en valeur du marché. Ce dernier devrait en effet décroître à 7,2 milliards environ (-3,5 %), avec là encore une baisse significative pour les opérations de carrosserie (-10,8 %). Seul motif de satisfaction pour les carrossiers : le montant de leurs interventions liées au vitrage devrait bondir de 25,9 % ! "La surface vitrée des véhicules ne cesse de croître depuis quelques années, rappelle Christophe Guillaneuf, dirigeant de TCG Conseil. Les vitrages sont, en outre, équipés de plus en plus de technologies Adas, ce qui augmente leur valeur."

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