Budget de l’automobiliste : les frais d’entretien en hausse
Disposer d’un véhicule coûte de plus en plus cher ! l’Automobile club association a rendu publics, le 29 mars à Paris, les résultats de son enquête sur le budget des automobilistes en 2017. La hausse est générale. Les véhicules de référence étudiés - Renault Clio essence, Peugeot 308 diesel, Dacia Logan diesel, Toyota Prius hybride (électrique et essence) - enregistrent en effet, une augmentation des dépenses comprise entre 3 et 4,6 points par rapport à 2016, soit jusqu’à quatre fois la valeur de l’inflation.
Les Adas impactent la facture
Les dépenses d’entretien préventif des véhicules de référence ont notamment augmenté de 3 à 3,9 %. Cette hausse est directement imputable selon Yves Carra, porte-parole et conseiller en communication, à la généralisation d'équipements technologiques sur les dernières générations de véhicules.
"Aujourd’hui, il est souvent difficile d’effectuer soi-même les petites réparations de son véhicule. On ne peut même plus changer une batterie sur certains véhicules, nous devons pour cela nous orienter vers un garage qui dispose des bonnes machines et des bons outils pour le faire", confirme-t-il.
Hausse générale des coûts
"En 2017, tout augmente sauf la vitesse !", souligne Didier Bollecker, président de l’Automobile club association. En effet, l’entretien n’est pas le seul poste de dépense en hausse selon l'étude de l'ACA : le prix catalogue des voitures de référence enregistre (+0,2 à + 3,9 %), les primes d’assurance (+1,6 %) et les carburants (+ 11,2 % SP95 et 16,8 % pour le gazole en valeur hors taxes). Concernant les charges pétrolières, on enregistre un bond par litre de 2,8 % pour le super et de 8,2 % pour le gazole, soit respectivement trois et huit fois l’inflation, hormis pour le péage (+0,8 %) et le stationnement (0,9 %). Par ailleurs, l’automobiliste est lourdement taxé. Posséder une voiture est taxé en 2017 entre 19 et 25 % et l’utiliser entre 52 et 68 %. Au total, l’ensemble des charges acquittées par les automobilistes atteint 67 milliards d’euros en 2017.
Cette hausse du budget s’inscrit, selon l’ACA, dans un contexte politique qui vise à réduire le nombre de véhicules polluants en ville, et, où les besoins en mobilité évoluent. Selon l’association, cette hausse des dépenses automobiles pousse les Français à s’orienter vers des solutions alternatives, permettant de limiter les frais comme le covoiturage. L’association devrait présenter prochainement une plateforme dédiée à ce type de service.