Caroline Ribière : quand le hasard fait bien les choses
Le chemin parcouru est un élément. Le savoir-faire acquis tout au long de celui-ci en est un autre. Et souvent, certains employeurs s'arrêtent au premier. Ce mal nourrit une forme d'entre-soi dont l'automobile n'a pas l'apanage, mais dont le secteur souffre, comme d'autres. Le parcours de Caroline Ribière s'inscrit précisément à rebours de cela.
Fille de fonctionnaires, elle grandit à Limoges (87) loin de l'automobile, du pneumatique et du marketing, trois spécialités qui sont aujourd'hui les siennes. Bac en poche, elle s'oriente vers des études de commerce. Une manière de satisfaire une appétence déjà forte pour l'échange et le contact humain.
Au début des années 2000, elle entame sa carrière dans l'univers bancaire. "J'ai alors compris que, contrairement à ce qu'on peut en penser, la banque n'est pas un milieu austère avec des chiffres partout, souligne-telle. Il y a un vrai sens du service client dans les agences. Quand on est au quotidien à leurs côtés, il faut de l'écoute et trouver des solutions concrètes."
Une vision transversale
C'est aussi ce moteur qui l'a très tôt poussée à s'orienter vers le marketing. Un poste souvent clé dans les organisations, transverse et pour lequel la capacité d'écoute et d'analyse des besoins s'avère cruciale. "Le marketing, c'est le service couteau suisse. Il parle avec tout le monde et doit orchestrer les besoins clients tout en tenant compte des contraintes internes et de celles liées à l'environnement dans lequel l'entreprise évolue."
Des expériences chez Groupama Banque puis chez Barclays lui permettent de se forger un solide bagage. Avec en prime une dimension managériale affinée avec le temps, et guidée par un fil rouge que Caroline Ribière résume ainsi : "Les relations hiérarchiques m'importent peu. Je n'aime pas être cheffe. J'ai besoin de comprendre ce que font mes équipes et comment elles le font pour les aider à trouver des solutions. J'aime travailler dans un mode coopératif. Selon moi, c'est collectivement qu'on progresse."
En 2017, Caroline Ribière quitte Paris et le milieu bancaire pour suivre son époux en Bretagne. Une région magnifique pour les touristes, mais un peu moins pour la professionnelle qu'elle est. "Mon profil n'était pas le plus adapté à ce marché local où l'agroalimentaire est omniprésent", confie-t-elle.
Plutôt que de se tourner les pouces, elle monte sa propre société de consulting et développe son réseau. Un pari payant qui lui permet de croiser la route de Chrono SLPA Pneus.
Une rencontre déterminante
Le grossiste, l'un des plus importants du pneumatique en France, est basé à Moréac (56). Son dirigeant d'alors, Christian Bougeard, cherche à muscler son marketing, mais en restant fidèle à ses principes. "Vu mon parcours essentiellement dans les services, je ne pensais pas que ma candidature serait retenue", se souvient Caroline Ribière.
Depuis cinq ans maintenant, elle met son expertise au service du grossiste, dont la belle dynamique n'est sans doute pas étrangère au travail accompli par sa responsable marketing et communication.
Très investie, elle s'est aussi engagée dans une autre initiative bien à l'image de Chrono SLPA Pneus. En 2022, la société a lancé le projet Chrysalide, qui fédère ses équipes mais aussi des fournisseurs, clients et confrères autour de trois axes de réflexion (écologique, sociétal et économique).
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"Chrysalide, c'est notre carburant pour demain, image Caroline Ribière. Ça nous a rapprochés de tout notre écosystème, et ça nous fait réfléchir différemment sur nos ambitions futures." Qui sait de quoi le sien sera fait ?