Clap de fin pour Bosal-le-Rapide
L'issue était presque inéluctable. En redressement judiciaire depuis septembre dernier, l'usine Bosal-le-Rapide de Beine-Mauroy (Marne) a accueilli avec peine le verdict du tribunal de commerce de Reims. En l'absence de repreneurs, celui-ci a décidé de placer en liquidation judiciaire la filiale du groupe néerlandais Bosal, spécialisée dans la fabrication de galeries de toit pour véhicules utilitaires.
A l'annonce de cette nouvelle, les ouvriers ont investi l'usine "pour éviter un démantèlement intempestif et pour garder un œil sur les machines" comme l'a expliqué à l'AFP Laurent Gérardin, délégué syndical CGT. Toujours selon ce dernier, les 58 employés, dont l'avenir semble aujourd'hui scellé, compte se mobiliser pour demander une prime de licenciement extra-légale de 25 000 euros.
Déjà 93 départs en 2011
Une somme qui n'émane pas de n'importe où, puisqu'elle est basée sur celle versée lors de la précédente vague de licenciements. Car les ennuis ne datent pas d'hier pour le site. En 2011, sa maison mère avait décidé de lui retirer la fabrication d'attelages, activité relocalisée en Allemagne et en Hongrie, entrainant déjà le départ de 93 employés.
Après avoir compté dans ses rangs près de 250 salariés dans les années 2000, époque où Bosal-le-Rapide réalisait 90% de son chiffre d'affaire avec Renault et PSA, l'usine a perdu en 2012 le marché d'un nouvel utilitaire, synonyme d'une perte sèche de 20% de chiffre d'affaires. Une perte qui lui aura, finalement, été fatale.