Comment Asysum veut séduire le marché français
Fondé à Lleida (Espagne) en 1980 par les frères Lluís et Julio Vigata, Asysum regroupe aujourd’hui 17 entreprises spécialisées dans la reconstruction de pièces automobiles (boîtes de vitesses, turbocompresseurs, différentiels, moteurs, etc.). Ce savoir-faire a permis au groupe de s’affirmer sur la péninsule ibérique comme un acteur incontournable dans le domaine du remanufacturing. Un statut qu’Asysum entend désormais faire valoir en dehors de ses frontières, et notamment en France depuis l’arrivée l’an dernier de son nouveau responsable commercial national, Frédéric Ferrari.
"Nos ambitions sur le marché français sont très fortes. Nos ventes y enregistrent un important développement grâce à notre référencement auprès de plusieurs groupements (Alliance Automotive, Autolia, etc.)", souligne-t-il. Après avoir pris ses fonctions en mars 2020, ce dernier veut désormais accélérer le déploiement des produits Asysum dans l’Hexagone où il dispose d’une équipe de cinq agents commerciaux (un sixième est en cours de recrutement).
Des ateliers qualifiés pour la reconstruction
Pour répondre aux besoins du marché tricolore, le groupe espagnol s’appuie sur deux centres de démolition de VHU, localisés à Lleida et à Saragosse, qui alimentent chacun de ses sites. Il dispose, en outre, d’un partenariat avec un troisième centre de déconstruction – le plus important en Espagne –situé à Madrid. Ces trois sites garantissent à l’industriel un sourcing régulier en vieilles matières ainsi qu’une traçabilité optimale de ses produits.
Asysum compte, en outre, plusieurs ateliers de rénovation pour la remise à neuf de ses différentes gammes de produits. L’opérateur veille à conserver dans chacun de ses sites la même rigueur à chaque étape de réfection. Et ce, dès le démontage des vieilles matières. Chez Inter-Matic, unité chargée du remanufacturing des boîtes de vitesses, ces dernières sont ainsi démontées pour identifier les éléments défectueux, puis nettoyées.
"Pour les moteurs nous remplaçons toutes les pièces de rotation, quelle que soit leur condition ou leur état. Elles sont systématiquement remplacées. Nous conservons uniquement les éléments essentiels, tels que la culasse, le vilebrequin ou les bielles qui sont usinés lors de différents process afin de leur redonner une finition optimale. Pour les boîtes de vitesses nous remplaçons toutes les pièces d'usure (joints, roulements, etc.) par des produits d’origine", détaille Tony Benet, responsable export. Tout au long de ces différentes étapes de reconstruction et de réparation, des contrôles constants sont effectués afin d’assurer la qualité des produits.
Environ 3 000 boîtes et 6 000 moteurs rénovés chaque année
In fine, chaque jour, ce sont ainsi une quinzaine de boîtes de vitesses qui sont rénovées par Inter-Matic, soit environ 3 000 par an, dont 80 % de BVM et 20 % de BVA. L’atelier intervient aujourd’hui sur tous types de technologies et toutes les marques de transmission. Inter-Matic bénéficie d’ailleurs d’un agrément ZF depuis plus de 20 ans. Ajoutons que la marque dispose également d’une gamme de kits de vidange pour boîtes de vitesses automatiques. Livrés avec tous les éléments nécessaires pour faciliter les interventions des réparateurs, les kits contiennent aussi des instructions illustrées (traduites en français) indiquant la procédure à suivre pas à pas.
Côté moteurs, quelque 6 000 unités sortent chaque année des lignes de production d’Asysum. De quoi accompagner l’essor des activités de l’industriel espagnol qui, outre la France, voit ses ventes progresser dans plusieurs marchés à l’export (Italie, Belgique, Norvège, Cuba, etc.). "Le groupe a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 25 millions d’euros l’an dernier et nous espérons bien poursuivre notre croissance à l’étranger, en particulier en France", conclut Frédéric Ferrari.