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Distribution

Congrès Précisium : passation de pouvoir

Publié le 20 novembre 2014
Par Clotilde Chenevoy
5 min de lecture
Alain Landec passe le relais à Florence Galisson, tandis que la nouvelle directrice Précisium-Gefa exhorte les réparateurs à prendre la main sur les outils fournis par le groupe, dont “Cap Fidélité”, pour optimiser la relation client.
Alain Landec a officiellement passé le relais à Florence Galisson, lui dédicaçant même un ballon de rugby.

Le congrès Précisium 2014 restera sans nul doute dans les annales du groupement, et à plus d’un titre. Tout d’abord, il s’agit certainement de la dernière édition où l’on parlera autant de rugby, Alain Landec quittant la présidence de Précisium pour prendre la tête de la Feda, Florence Galisson reprenant la direction du groupement en qualité de directrice Précisium-Gefa. Cette dernière a d’ailleurs bénéficié d’un “bizutage” dans les règles, puisqu’elle a dû gérer le changement de destination d’Antalya, en Turquie, à Huelva, en Espagne, pour raisons politiques. “Changer en vingt jours est impossible, mais en vingt jours et vingt nuits, c’est possible !”, a déclaré la dirigeante à ses équipes et prestataires.

Sur une version réduite, à cause d’un problème de disponibilités d’hébergement, le congrès de Huelva a tenu ses promesses et a une nouvelle fois reçu l’adhésion du réseau Précisium. La teneur de la convention Précisium a été concentrée sur un message clé : aller chercher le client pour gagner en rentabilité ! L’automobiliste a changé, et les réparateurs doivent eux aussi changer pour fidéliser leur clientèle comme pour capter de nouveaux automobilistes. “Notre nouveau défi, c’est l’automobiliste”, a certifié Florence Galisson. Sandra Henric, promue responsable des réseaux de réparation de Précisium, a étayé ce propos en rappelant que le marché se durcissait. Le nombre d’entrées ateliers se montait à 52 millions en 2005, pour aujourd’hui se stabiliser à 38 millions. Par ailleurs, seuls 23 % des automobilistes planifient leurs dépenses, 36 % entretiennent au coup par coup tandis que 30 % retardent leurs travaux. A la question “de qui avez-vous reçu des relances sur les prochaines échéances d’entretien sur votre voiture ?”, les automobilistes répondent à 56 %, les concessionnaires, 30 %, les centres-autos et 11 %, les MRA.

Le changement, c’est maintenant, comme on dit… Et cette mutation passe, selon les équipes de Précisium, par la prise en main de l’outil Cap Fidélité, fourni par Daf Conseil. A peine 30 % des 660 garages et 160 carrossiers Précisium ont testé cette solution déjà disponible dans le réseau. Sous cette appellation marketing, on retrouve une solution CRM (Custom Relationship Management) qui permet aux garagistes de se construire un fichier clients, et de leur adresser ainsi par la suite des messages et recommandations ciblés. Lors de la plénière, une vidéo contenant le témoignage de plusieurs réparateurs ayant utilisé Cap Fidélité a souligné le retour sur investissement que procure le concept. Ainsi, un garage a expliqué avoir triplé ses ventes de pneus, simplement en diffusant une promotion auprès de son fichier clients. L’aspect simplicité et praticité de la solution a également été largement souligné. Même les plus réfractaires à l’informatique peuvent facilement s’en servir ! Pascale Rambeault, en charge de l’animation des garages pour le groupe Rondeau, a résumé dans son témoignage vidéo la philosophie de la direction de Précisium : “Les freins des garagistes se révèlent nombreux et variés, mais nous ne lâcherons rien. Plus vite ils s’y mettront, plus vite ils gagneront du chiffre !” Florence Galisson ambitionne de convertir 80 % du réseau d’ici fin 2015.

Carrosserie : travailler la rentabilité et les volumes

Toujours sur le thème de la rentabilité, un focus carrosserie a été réalisé avec l’intervention de Nicolas Franchet, co-dirigeant et directeur commercial d’Antonin Midi Pyrénées et Loustalet Galinie. Il a ainsi rappelé les deux leviers clés pour croître, à savoir gagner des volumes et améliorer sa rentabilité. Un point sur les accords-cadres conclus par le groupe a été fait. Toutefois, le distributeur a également rappelé que si le trafic des assurances représentait un point important, il convenait surtout de peser sur le marché local. Par ailleurs, le label Preci’Glass revient sur le devant de la scène. “Le vitrage représente un marché porteur, qui plus est se trouve animé par les majors du secteur, détaille le professionnel. Techniquement, nous disposons du savoir-faire, il suffit simplement de communiquer sur le sujet pour asseoir notre crédibilité.” Le groupe promet des solutions début 2015 pour favoriser le développement de ce label.

Communication toujours au top

La direction de Précisium maintient ses investissements dans la communication nationale. D’une part, un nouveau spot, plus institutionnel, s’ajoute aux trois billboards existants, plus axés métier, afin de casser le rythme. D’autre part, sur 2015, Précisium augmente son dispositif de communication. Ainsi, le réseau parraine l’émission “Tous Ensemble”, sur TF1, qui réunit 2,4 millions de téléspectateurs, sur une durée de huit semaines. Par la suite, à partir de janvier 2015 jusqu’à mai, les mascottes s’associent à Téléfoot (1,6 million de téléspectateurs par semaine). Puis, d’août à décembre 2015, retour sur Automoto (1,2 million de téléspectateurs par semaine). Et pour le plus grand plaisir du réseau, tous ces investissements s’opèrent sans toucher au montant de la redevance. Toutefois, en conclusion du congrès, Florence Galisson a déclaré : “Des sujets comme la communication nationale peuvent être gérés par nous. Pour d’autres, vous devez vous impliquer. Nous ne vous demandons pas d’augmentation de cotisation, mais une augmentation de votre implication sur l’ensemble des supports fournis.” D’autant que si le digital n’a pas été abordé sur ce congrès, il représente clairement un axe de travail pour 2015. Et ces nouveaux outils, à l’instar de Cap Fidélité, demandent une prise en main du réseau pour en assurer le succès.

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FOCUS - Précisium : le départ d’IDLP, une incompréhension

En marge du congrès Précisium, la direction du groupement est revenue sur les conséquences de la reprise par Alliance, ainsi que le départ du groupe IDLP. “Le rachat de Précisium – Gefa par Alliance a créé un moment de flottement naturel au sein de notre réseau, qui s’est trouvé un temps à nouveau déstabilisé par le départ d’un adhérent de poids, analysait Alain Landec, encore Président de Précisium. Pourtant, nos grossistes n’ont jamais accédé jusque-là à autant d’avantages. Les adhérents ont récupéré 3 à 4 fois la mise investie dès la première année dans Précisium SAS, et l’excédent de la coopérative a été multiplié par trois. Enfin, les distributeurs jouissent de conditions meilleures liées aux volumes plus importants.”

Et au-delà de l’aspect financier, les branches PL et carrosserie-peinture bénéficieront des synergies transversales mises en place au sein d’Alliance Automotive. Quant à la logistique, les adhérents peuvent se servir sur les stocks nationaux, tout comme sur les plates-formes régionales. “Quand on fait le bilan, on ne peut pas être négatif, certifie Alain Landec. Nos adhérents accèdent à des acquis qu’ils n’auraient pas eus sans ce regroupement.”

Quant au départ de son adhérent historique IDLP, la direction a fait part de son incompréhension en apprenant cette décision. “Nous n’imaginions pas son départ, assure le président de Précisium. La rupture a été forte, presque affective, d’autant que cette situation arrive après le rachat. L’argument invoqué de la financiarisation du groupement liée à l’arrivée de Blackstone, comme l’absence de communication à ce sujet, ne tient pas, puisque Weinberg, ancien actionnaire, avait fait savoir depuis juin 2011 qu’il souhaite sortir d’Alliance.”

Le choc a été d’autant plus rude que juste avant de recevoir la lettre annonçant le départ d’IDLP, Alliance venait de lui céder P.O.P.S, un distributeur spécialiste peinture. “Ce rachat alors que la décision de quitter le groupe était déjà prise s’apparente à un dol”, commente Eric Girot. Et d’ajouter : “il nous importe maintenant que les adhérents de Précisium ne se trouvent pas pénalisés par ce départ et retrouvent les mêmes conditions d’achats.” Toujours est-il que la direction du groupe tient à préciser que si le chiffre d’affaires du groupe de Patrice Godefroy dépasse les 115 millions d’euros, il ne représentait pour la centrale “que” 27 millions d’euros.
 

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