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Défaillances d'entreprises : dur retour à la réalité

Publié le 24 janvier 2023
Par Mohamed Aredjal
< 1 min de lecture
Le nombre de défaillances d'entreprises a accusé en 2022 une hausse exceptionnelle de près de 50 % selon Altares. Un taux jamais observé auparavant. Le secteur de la vente et de la réparation de véhicules n'a pas été épargné…
Défaillances 2022 Altares
Depuis la crise, les liquidations directes sont devenues la norme, observe Altares. ©Adobe Stock

Après avoir évité la sortie de route pendant deux ans grâce aux dispositifs d’aides publiques, les entreprises tricolores n'ont pas pu échapper une année de plus au retour de bâton. Selon le dernier bilan d'Altares, la France a enregistré l'an dernier la plus forte hausse des défaillances jamais connue avec 42 500 procédures ouvertes. Soit une progression de 49,9 % sur un an.

Si le nombre de défaillances reste inférieur au niveau de 2019, l’augmentation des défaillances s’accélère de manière alarmante pour les PME, note Altares. Plus de 3200 d'entre elles ont mis la clé sous la porte en 2022, dont un tiers sur le seul 4e trimestre. Dans ces conditions, 143 000 emplois directs se trouvent aujourd’hui menacés.

L'automobile n'échappe pas à cette spirale négative puisque le secteur de la vente et de la réparation de véhicules a enregistré 1871 procédures (toutes entreprises confondues), soit un bond de 36,7%.

Une augmentation des défaillances en 2023

Faut-il dès lors s'inquiéter d'une nouvelle dégradation de l'état de santé économique des entreprises de la filière en 2023 ? Selon Altares, une grande partie des entreprises affichent aujourd'hui une structure financière dégradée (un tiers des TPE) ou insuffisamment capitalisée (20 % des PME analysées).

"Les contraintes financières (remboursement des dettes Covid et notamment PGE ; inflation ; hausse des taux ; facture énergétique, etc.) sont malheureusement vouées à peser toujours plus lourd. Alors que les tensions sur les trésoreries des entreprises se font déjà ressentir, le financement de l’exploitation et donc du BFR (besoin en fonds de roulement) aura à n’en pas douter l’attention des directions financières des TPE PME comme des ETI", conclut Thierry Millon, directeur des études Altares.

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