En liquidation judiciaire, Faral veut croire en un rebond
C’est une victime de plus du dieselgate. Après plusieurs années difficiles, Faral a été placé en liquidation judiciaire le 22 janvier dernier par le tribunal de commerce de Laval. Une mauvaise nouvelle pour la société mayennaise et son directeur général, Eric Hunaut, qui se veut malgré tout confiant. "Cette décision était attendue puisqu’elle était nécessaire pour faire accélérer le processus de cession de l’entreprise", confie-t-il.
En effet, le reconstructeur espère désormais trouver rapidement un acquéreur. Après le dépôt de trois dossiers de reprise, deux ont été retenus et seront examinés dans les prochains jours. "Ces deux dossiers ont été proposés par un acteur de l’automobile et un collaborateur interne à l’entreprise", précise Eric Hunaut.
Une activité en baisse de 30 % depuis 2018
Ancien fleuron de la reconstruction de moteurs, turbos et boîtes de vitesses, Faral a subi de plein fouet le déclin de la diésélisation du parc roulant français qui a fortement perturbé son activité. Ces deux dernières années, l’entreprise familiale a perdu environ 30 % de ses ventes. "Notre chiffre d’affaires est passé de 9,2 à 7,2 millions d’euros", regrette Eric Hunaut.
Ce dernier pointe notamment du doigt des décisions politiques prises sans concertation. "Nous sommes les dommages collatéraux des annonces d’un ministre resté à peine quelques mois", déplore-t-il. Malgré la situation, le dirigeant se veut toutefois confiant quant à l’avenir de la société créée par son grand-père Jean Hunaut et sa soixantaine de salariés. "Faral est le dernier acteur indépendant du marché à proposer des moteurs, boîtes de vitesses et turbos en échange standard. Nous disposons d’un savoir-faire historique qu’il faut préserver", conclut-il.