Face au coronavirus, l’après-vente baisse le rideau
En raison des règles de confinement prises par le président de la République, Emmanuel Macron, les distributeurs de pièces et ateliers automobiles sont contraints de s’adapter. Si la réparation fait partie des métiers autorisés à ouvrir ses portes pendant cette période, bon nombre de professionnels ont dû néanmoins recourir au chômage partiel, voire à l’arrêt temporaire de leur activité.
Dans la foulée du réseau de centres autos Norauto, qui a été l’un des premiers acteurs nationaux du marché à annoncer la fermeture de ses sites, d’autres groupes et enseignes du secteur ont à leur tour baissé leur rideau ces dernières heures. Outre la volonté de préserver leurs équipes, de nombreux professionnels nous ont confié qu’ils préféraient fermer boutique en raison de la baisse d’activité attendue en raison des restrictions de déplacements.
C’est le choix qu’ont notamment fait l’enseigne Feu Vert, le groupement Alliance Automotive, le groupe Flauraud, ou encore les réseaux de carrosserie Fix Auto et Albax. Idem pour le spécialiste de la démolition automobile GPA qui a pris la décision d’arrêter ses activités "jusqu’à nouvel ordre". Interrogée, la Feda nous a confirmé que de nombreux distributeurs avaient fait le choix de fermer leurs portes ces dernières heures. "La tendance est à la fermeture générale", confirme Mathieu Séguran, délégué général de la fédération.
La Feda appelle à un maintien d’une partie des activités
Précisons toutefois que ces entreprises n’ont pas mis un terme complet à leur activité. Chez Albax, par exemple, les fonctions support assurent en télétravail la continuité des opérations administratives. Chez GPA, on précise que les commandes passées par téléphone ou sur les boutiques web jusqu’au 16 mars seront traitées et expédiées "dans la mesure du réalisable" tandis que les dossiers SAV en cours seront également clôturés autant que possible et tous les remboursements en attente seront effectués.
Ces interruptions d’activité vont dans le sens de la position de la FNA qui a appelé les entreprises du secteur automobile à "fermer dans la mesure du possible tout en maintenant une astreinte liée aux urgences (dont dépannage-remorquage)". La fédération a d’ailleurs demandé au ministère des Transports d’accorder aux automobilistes une tolérance de deux mois pour les échéances du contrôle technique initial ou contre-visite. Pour les entreprises qui font le choix de rester ouvertes et qui assurent un service d’urgence, la FNA recommande de bien appliquer les gestes barrières vis-à-vis du public et entre salariés.
De son côté, si la Feda reconnaît la nécessité pour ses adhérents de contribuer à l’effort collectif pour ralentir la propagation du virus, elle plaide toutefois pour le maintien d’une partie de l’activité. "Si demain toutes les entreprises ferment, il n’y a plus de distribution de pièces et plus de réparation. Qui sera alors en mesure d’entretenir les véhicules des forces de l’ordre, des pompiers ou encore des hôpitaux ? Le pays ne doit pas être à l’arrêt", conclut Mathieu Séguran.