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Distribution

Flauraud dévoile sa feuille de route

Publié le 20 novembre 2014
Par Anthony Schwing
3 min de lecture
30e édition oblige, le groupe Flauraud a présenté sur son salon Inotech plusieurs nouveautés d’envergure, appelées à devenir des vecteurs de croissance du groupe à moyen terme.
Pierre-Jean Flauraud, P-dg (à gauche) et Stéphane Robert, directeur marketing et communication (à droite) sont satisfaits de la 30e édition d’Inotech.

Le flottement du déménagement clermontois laissé dans les cartons, Flauraud poursuit tambour battant sa marche en avant. Lors de l’escale incontournable à la Grande Halle d’Auvergne, où l’enseigne familiale a célébré les 30 ans d’Inotech, 5 200 visiteurs se sont hâtés dans les allées du salon, pour découvrir ce que leur avait préparé le groupe de distribution. Tout auréolé de l’ouverture de deux nouveaux centres à Toulouse Nord et Périgueux, Flauraud, toujours sous la houlette de Pierre-Jean Flauraud, n’a pas la folie des grandeurs pour autant et veut avancer étape par étape. “Nous souhaitons reprendre une croissance marquée de nos activités, tout en optimisant nos produits et services. Nous avons fait des efforts dans l’innovation, il y a des raisons d’être optimistes”, affirme le P-dg.

Le décor est planté, reste à lever le voile sur les motifs de satisfaction responsables de cette sérénité ambiante. Pierre-Jean Flauraud nous avait confié l’an dernier que le réseau de garages Club Auto Conseil “avait plutôt le vent en poupe”. Aujourd’hui, l’enseigne est en passe de lancer une offre VN/VO conjointement avec ATB Auto, négociant de véhicules neufs et d’occasion basé à Dijon (21). Concrètement, cette association va permettre aux adhérents du réseau de proposer à leurs clients 300 VO et VN en moyenne. Une offre à laquelle vient s’ajouter le développement de Myautoconseil.com, qui permettra globalement au garage de parler directement à son client via des mini-sites identifiés aux couleurs de l’ensemble des adhérents. Ils pourront y présenter leurs promotions, leur savoir-faire, les services proposés, l’offre VN et VO (- 30 000 km), qu’ils soient sur parc ou juste dans la base de données d’ATB Auto. “Cette société nous plaît car à dimension plus humaine que des gros acteurs du marché. Son potentiel développement est important et ses outils sont modernes”, déclare Jean Delmas, responsable de Club Auto Conseil. Cette solution, compatible sur tablette et smartphone, doit aussi permettre d’établir une fiche détaillée pour chaque véhicule proposé dans le stock, mais également de générer des devis de réparation. Myautoconseil.com et cette offre VO/VN seront lancés conjointement le 1er novembre, de quoi boucler en beauté un exercice 2014 riche en annonces pour l’enseigne du groupe Flauraud, dont le maillage a connu un véritable développement, passant de 142 à 170 adhérents. Implanté sur une quarantaine de départements, Club Auto Conseil devrait poursuivre son expansion, en corrélation avec celle des centres Flauraud, aujourd’hui au nombre de 21.

Optimiser la relation client

Etoffer le maillage est une chose, capter le client en est une autre. Même si Jean Delmas met en avant le désamour des grandes enseignes et la prépondérance de la proximité, les petits réparateurs se doivent d’être plus attractifs. Pour les aider, Flauraud est en train de peaufiner sa solution de réception active “My car connected”. Le système est composé d’une interface branchée sur la prise OBD du véhicule. Elle aura pour vocation d’envoyer les informations de kilométrage, de codes défauts ou d’économie de carburants directement chez le réparateur. Via Mecasystems, le réparateur va ensuite générer des devis d’entretien, et les envoyer aux conducteurs via l’application. Ces informations vont permettre d’identifier rapidement la source de la défaillance, et ce qu’il en coûte. L’objectif consiste ainsi à optimiser la relation client et à l’inciter à faire réparer son véhicule dans un atelier du groupe. Disponible courant 2015, ce système est partie prenante des grandes innovations Flauraud et “devrait apporter une solution plus simple aux réparateurs”, d’après David Manhes, responsable de Centre Technique Auto et de la hotline Flauraud. Une solution novatrice, assez similaire au système CARe de l’Italien Texa, présenté en grande pompe lors d’Automechanika.

Améliorer la productivité des ateliers

Last but not least, Flauraud livre une vaste série d’améliorations de Mecasystems. Pierre angulaire d’une feuille de route bien chargée, le logiciel grandit et dépasse désormais le simple statut de catalogue en ligne. L’offre se perfectionne notamment avec une nouvelle page dite F-service, permettant d’identifier plus rapidement le véhicule et d’aller directement au catalogue, sans clics inutiles. Avec un accès immédiat à toutes les données techniques, chiffrer et passer commande se fait plus simplement. Les MRA peuvent aussi mieux gérer leurs comptes, le suivi de leurs commandes et leurs promotions. Toujours dans le but d’améliorer la productivité des ateliers, Flauraud a doté Mecasystems de multiples interfaçages pour tous les besoins du MRA et va même plus loin en proposant, en partenariat avec Fiducial, un DMS Vulcain ainsi qu’un outil de CRM complet, de quoi booster l’attractivité et la rentabilité d’un atelier. Cette version 2.0 sera disponible le 15 novembre.

Ces nouveautés doivent permettre à Flauraud de grandir. Le groupe souhaite, dans les années à venir, poursuivre son développement “partout où il y aura une opportunité”, sans pour autant remettre en cause son indépendance. A ce sujet, Pierre-Jean Flauraud campe inlassablement sur ses positions tout en pesant le pour et le contre : “Chaque groupe a ses propres valeurs. Nous gardons notre aspect familial et nous en mesurons les avantages, mais aussi les inconvénients.” Le dirigeant a néanmoins réaffirmé son engagement envers Autolia, qui, malgré le départ de Précisium, conserve “une marge de progression extraordinaire”. Pierre-Jean Flauraud n’en demeure pas moins conscient que la montée en puissance de nouvelles entités de la trempe de Nexus Automotive va indubitablement induire un degré d’exigence supérieur et une amélioration de la qualité des services proposés.
 

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