Genuine Parts Company prêt à se mettre en pièces ?

Genuine Parts Company (GPC) s’interroge sur son avenir. Selon l'agence Bloomberg, le groupe basé à Atlanta (Etats-Unis) envisage plusieurs scénarios pour isoler sa branche industrielle de son activité de pièces automobiles, qui représentait l’an passé environ 60 % de son chiffre d’affaires.
La réflexion de GPC est nourrie par des résultats divergents entre ses deux pôles. Au deuxième trimestre 2025, la marge d’Ebitda de l’automobile a reculé de 8,6 % (-1,1 % sur un an), affectée par la hausse des coûts et une demande en berne. À l’inverse, l’activité industrielle a conservé une rentabilité solide, avec une marge de 12,8 %, légèrement en hausse malgré une croissance atone de ses revenus.
GPC sous la pression des investisseurs
Cette information intervient alors que le géant américain a annoncé, le 4 septembre dernier, l’arrivée de deux nouveaux administrateurs indépendants, Courtney Carruthers et Matt Carey. Ces derniers remplacent des membres historiques du conseil.
Cette réorganisation intervient après la conclusion d’un accord avec le fonds Elliott Investment Management, entré au capital de GPC pour en devenir le principal actionnaire.
"Nous pensons que le cours actuel ne reflète pas la véritable valeur des activités aftermarket et distribution industrielle de GPC, et qu’il existe une voie claire pour créer un potentiel de long terme", a déclaré Marc Steinberg, associé du fonds.
Selon plusieurs observateurs, une scission des activités du groupe américain offrirait à la division automobile l’opportunité d’affronter ses défis propres, parmi lesquels l’électrification du parc et la réorganisation des chaînes d’approvisionnement.
Mais pour l’heure, Bloomberg précise que rien n’est arrêté et GPC pourrait conserver sa structure actuelle. Une chose est sûre : la décision du conseil, attendue dans les prochains mois, devrait redéfinir le périmètre et la stratégie du distributeur.