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Equipementiers

Inquiétude dans les rangs de l'usine Bosch de Rodez

Publié le 17 janvier 2018
Par Romain Baly
< 1 min de lecture
Alors que 300 à 800 emplois sont menacés à court terme, l'intersyndicale de l'usine aveyronnaise de Bosch en appelle à l'Etat face à ce potentiel "désastre économique".
Bosch emploie 1 600 salariés dans l'Aveyron.

Premier employeur privé du département de l'Aveyron avec 1 600 salariés, l'usine Bosch d'Onet-le-Château, juste à côté de Rodez, serait en grand danger. L'équipementier allemand doit en effet moderniser ses deux lignes de production, qui emploient 700 personnes, pour pouvoir fabriquer des injecteurs diesel nouvelle génération, la technologie actuelle devant "disparaître à l'horizon 2020/2021", comme l'explique Julien Rul, représentant du syndicat SUD.

Or, d'après ce dernier, "le projet actuel de la direction, qui n'est pas acté, serait de modifier une ligne sur deux", avec pour conséquence un sureffectif de "350 à 450" salariés. Sans aucun investissement, "700 à 800 personnes se retrouveraient sur la paille", selon lui, et "la pérennité du site (serait) en jeu". Ce scénario noir "condamnerait" en effet l'usine en raison de coûts fixes trop élevés, aux dires de Pascal Raffanel, de la CFE-CGC.

Une question de "patriotisme industriel"

Et celui-ci d'évoquer un "désastre économique" dans la mesure où le site représente "8 500 à 10 000 emplois indirects sur un bassin de vie de 80 000 habitants". Soit l'équivalent de la fermeture d'Airbus pour la région toulousaine ou la disparition de Peugeot sur la région de Sochaux. La direction du groupe allemand a prévu de se rendre dans l'Aveyron le 26 janvier prochain pour y faire "des annonces", selon l'intersyndicale.

"Si les investissements ne sont pas décidés là, ce sera trop tard", affirme la CGT par la voix de Yannick Anglares. A l'inverse, une modernisation de l'appareil de production offrirait "un délai de 4 à 5 ans pour envisager une mutation industrielle du site". En attendant, les représentants syndicaux demandent à l'Etat d'intervenir auprès des constructeurs automobiles français pour qu'ils fassent "un peu de patriotisme industriel" en passant des commandes, a-t-il ajouté.

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