La batterie de réemploi, par Ecobatec
35 % des batteries remplacées sont régénérables. Comprenez qu'avec un traitement adapté, ces 4,2 millions de batteries annuelles peuvent avoir une seconde vie sur le marché de la rechange. C'est de ce constat que sont partis la société Ecobatec et son fondateur, Gilles Mounier, qui n'en pouvait plus de voir toutes ces batteries partir en valorisation matière, alors qu'elles pourraient répondre à une demande sur le marché.
Ainsi, le chef d'entreprise a fomenté un concept circulaire vertueux, allant de la collecte des batteries à la remise sur le marché d'une gamme reconditionnée, en passant par leur contrôle et leur régénération.
Concrètement, la société met gracieusement à disposition des centres VHU ou des gros pourvoyeurs de batteries (concessions, spécialistes ou grands garages), une machine nommée "BatTriBac", qui a pour mission d'évaluer précisément l'état des batteries. En quelques secondes, la borne contrôle la résistance interne, la capacité, la charge résiduelle..., et établit ainsi dans quelle mesure la batterie sera récupérable. Si c'est le cas, elle est isolée pour la suite du processus. La machine assure aussi la tracabilité des batteries régénérables ainsi que le suivi qualitatif et quantitatif en temps réel de la collecte, via une plateforme d'intermédiation en ligne.
Par la suite, Ecobatec vient ponctuellement faire la collecte des batteries et s'engage à les racheter jusqu'à 30 % plus cher que le prix de la valorisation matière. Les batteries sont alors envoyées dans un centre de traitement, désulfatées, nettoyées, et recoivent une nouvelle marque "Regain", au sein d'une gamme développée par Ecobatec. Elles redeviennent alors commercialisables, 30 à 40 % moins chères que des neuves !
Si aucun accord cadre avec de grandes centrales n'a pour l'heure été signé, Gilles Mounier assure que plusieurs distributeurs commercialisent déjà des produits Regain avec succès.