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Le made in France, c’est lui ! Riadh Abdelkefi… de Mecafilter

Publié le 19 avril 2013
Par Hervé Daigueperce
3 min de lecture
Ecouter Riadh Abdelkefi, c’est comme prendre une poudre euphorisante, en redemander et se poser la question du “made in France”, en termes de possible. Fort.
Riadh Abdelkefi reçoit même les visiteurs collègues comme Marco Pinnacoli, le directeur des ventes rechange de Saleri.

Comme beaucoup de personnalités atypiques, Riadh Abdelkefi a ses détracteurs, mais combien d’autres sont prêts à le suivre ! Commercial dans l’âme, dans les tripes, il ne respire que par le contact humain, revendique le travail bien fait, et prône l’investissement de l’être dans ce qu’il a de plus complexe. Alors, contre vents et marées, il prend son bâton de pèlerin (peu importent les voies/voix) et se sent chez lui partout, en toutes circonstances. Sur Equip Auto Algeria, il donne des leçons de France au pavillon français “c’est important de montrer que nous sommes toujours là, et depuis le début, et, pour nous, c’est important de montrer que nous sommes dans le pavillon français aux huit importateurs qui nous font confiance, dans les trois marques que nous défendons (Mecafilter, Misfat et Lautrette, N.D.L.R.).” D’ailleurs, c’est une question d’hommes, il faut “se rencontrer, discuter, prouver qu’on fabrique bien, qu’on n’a rien à voir avec ceux qui n’ont même pas une salle grise pour la R&D, qui ne savent même pas ce qu’ils fabriquent et ne sont pas à même de sortir les dernières références de première monte”, raconte-t-il à haute voix pour qu’on l’entende bien, avant de reprendre : “Nos clients doivent dire ce qu’ils ont sur le cœur, et nous, nous sommes là pour résoudre tous les points qui heurtent, souvent de petites choses, mais qui deviennent importantes si on n’est pas là pour y répondre. D’ailleurs, on a toujours des lacunes, dans un pays qui devient hyperspécialisé en marques allemandes, asiatiques, coréennes, PL… il faut qu’on réponde, voire qu’on prenne des distributeurs de plus, bien spécialisés. Sans être là, on passe à côté des besoins” !

Le message, la promesse et la promo

“Nous allons relocaliser” en France. A Alger, ce genre de phrase, ça résonne, ça éclate. Ça brille aussi. Une explication à la cocarde tricolore qui orne les affiches de Mecafilter sur le stand ? Un avis à la population, surtout aux pros de France, d’Algérie et pourquoi pas de Navarre. Parce que Riadh Abdelkefi rapatrie une partie des productions de Tunisie à Crespy en Valois. Parce que les événements ont fait bouger les signes mais pas seulement, parce qu’à Crespy il construit un nouveau grand bâtiment, vend le plus petit, en transforme un autre en plate-forme logistique, et prouve, “bécanes” à l’appui (de nouvelles plieuses) qu’on peut être compétitifs en FRANCE. Déjà, on court lui chercher une marinière chère à Montebourg, puis on se rappelle qu’on est à Alger et on s’interroge, alors que lui déjà, se marre, et précise “qu’en Algérie comme ailleurs, avoir le logo “Made in France”, permet de vendre mieux, à meilleur prix. Alors, les investissements valent vraiment le coup.” Et pour les distributeurs, ce n’est pas une annonce, c’est une promesse, un viatique. D’ailleurs, la promo arrive, signe que les promesses chez lui, ce n’est pas un mirage : “lorsque les gens viennent chez moi sur le salon, ils ont droit à de vraies promotions et quand ils repartent, ils se disent qu’ils ont bien fait de venir, ils ont vu de nouvelles choses et ils ont gagné des promos en plus, c’est cela, un salon !” Nous en sommes presque à proposer des prix sur les abos “spécial salon” mais on se reprend. Le made in France, c’est pas un peu beaucoup ?

“Vendre France, c’est la seule manière qui peut justifier une politique financière pour lutter efficacement contre l’agression chinoise ou même turque. Nous, nous avons des noms, des marques, des cahiers des charges, nous obéissons aux normes européennes, nous avons des savoir-faire qui se transmettent par des vrais ouvriers, c’est cela vendre France”. Un brin sonnés, nous en convenons, d’ailleurs, il reprend “nos ouvriers ont plus de 50 ans, ils savent ce qu’ils font et forment les plus jeunes. C’est ainsi que nous pouvons prendre de l’avance sur les nouvelles références. Dès que le parc se renouvelle, c’est bon pour nous, parce que nous parions sur les nouvelles technologies. Nos filtres métal sont de plus en plus demandés. Du coup, avec l’automatisation et la valeur ajoutée liée à l’innovation, le coût supplémentaire de main-d’œuvre européen n’est plus un problème”. Alors s’égrènent les programmes, le PL habitacle, l’air en VL, toujours plus en France, d’ailleurs à Tunis, ils sont “full”. Bref, on a pris un grand bol d’air. Quasiment breton. Va savoir.

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