Les ex-S'Energie rebondissent
L'histoire avait fait les gros titres de la presse spécialisée. En septembre 2016, plombé par la liquidation judiciaire d'Autoreserve, l'un de ses membre et actionnaire, le réseau S'Energie était lui aussi contraint de cesser son activité. Une situation désolante pour une structure qui, malgré les soucis, continuait de progresser et de fédérer un nombre grandissant de plateformes. Evoquant "un beau gâchis" ou "un coup de malchance", plusieurs chefs d'entreprise avait rapidement émis le souhait de remonter une structure et de ne pas voir leur belle alliance péricliter.
Un actionnariat égalitaire
En toute discrétion, certains d'entre eux se sont ainsi mobilisés pour remonter, dès la fin 2016, une nouvelle structure. Dénommée GPI, pour Groupement des Plateformes Indépendantes, celle-ci rassemble en fait six anciens membres de S'Energie. Vendues au même moment au groupe Alliance, les quatre plateformes du groupe Vercaigne ne font pas partie de ce nouveau tour de table, tout comme celle de Jean-Luc Picard, Est Entrepôt, le nancéiens n'ayant pas souhaité poursuivre l'aventure.
Ainsi, le GPI fédère désormais les sociétés CDAL et CDAL Sud (Saint-Priest et Marseille), DCA Plateformes (Gennevilliers), Altone (Toulouse), Béziat (Bègles) et Métropole Dépôt (Saint-Herblain). Présidé par Olivier Maretti, patron des deux premières citées, ce groupement entend se différencier de son défunt aïeux avec un actionnariat répartit à parts égales entre chacun. "Le plus petit a autant de pouvoir que le plus gros, note M. Maretti. A la différence de S'Energie où c'était très business, on imagine davantage GPI comme une alliance de copains au service de nos sociétés".
Centrale dépôt rejoint GPI
Une amicale de plateformes qui n'empêche pas ses dirigeants de se pencher sur leur avenir. Très rapidement, le tour de table initial a accueilli un nouvel adhérent en la personne de Christian Raimond, patron de la plateforme Centrale Dépôt, à Vierzon, l'une des rares dernières indépendantes de l'Hexagone. Pas peu fier de ce résultat et de la rapidité avec laquelle le puzzle s'est mis en place, Olivier Maretti ambitionne de compter neuf à dix plateformes adhérentes d'ici la fin de l'exercice alors que des discussions sont en cours avec deux partenaires supplémentaires.
La Bretagne ainsi que l'Est de la France - où Vercaigne était implanté via Idea Ouest et Idea Est - sont ainsi avancées comme de très probables pistes d'implantation, ramenant de fait la discussion au très convoité Jean-Luc Picard. "Je sais qu'il est dragué par beaucoup de monde mais je m'entends très bien avec Jean-Luc et j'ai bon espoir de le voir nous rejoindre tôt ou tard", ajoute M. Maretti. L'analyse plus détaillée de ce nouveau groupement est à retrouver dans le J2R n°75 de juillet-août consacré aux plateformes de distribution tricolores.