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Les freins et pneus mis en cause dans la pollution atmosphérique

Publié le 10 décembre 2020
Par Nabila Albour
2 min de lecture
Selon un rapport de l’OCDE, l'usure des freins, des pneus et des revêtements routiers pourrait bientôt représenter la première source d'émissions de particules liées au trafic routier, devant les gaz d'échappement.
OCDE pollution
Le style de conduite des automobilistes (vitesse, freinage), qui influe aussi sur l’usure des freins serait en cause dans la pollution selon l'OCDE.

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) tire la sonnette d’alarme. Selon un rapport publié par cette dernière, lundi 7 décembre 2020, "la majorité des émissions particulaires imputables à la circulation routière pourrait provenir de sources hors échappement dès 2035". Et les responsables seraient tout désignés : freins, pneus et poussières du macadam. Autre élément à prendre en compte, le style de conduite des automobilistes (vitesse, freinage), qui influe aussi largement sur l’usure des freins et des pneus, et à fortiori sur le taux d'émissions du véhicule.

Ainsi, le rapport alerte sur la nécessité d'établir des méthodes normalisées de mesure des émissions de particules hors échappement. "Au niveau national, les politiques publiques doivent prendre en compte cette pollution. Et nous avons aussi besoin de coopération internationale sur ce sujet", indique Walid Oueslati, économiste à l'OCDE et coordinateur du rapport, lors d'une conférence de presse, et qui estime que freins, pneus et poussières du macadam joueront "un rôle central dans le futur".

Le trafic routier responsable de 25 % de la pollution

De fait, le trafic routier est responsable de 25 % de la pollution aux particules en suspension (PM10 et PM2.5) dans les zones urbaines à travers le monde, souligne le rapport. Pourtant, seules les émissions d'échappement sont réglementées. Si elle réduit la pollution au CO2, la transition vers les véhicules électriques et à hydrogène ne mettra pas fin à elle seule à l'émission de ces dangereuses particules dans l'air, avertit l'OCDE.

En effet, les véhicules électriques légers, à faible autonomie, rejettent entre 11 et 13 % de PM2.5 de moins que les véhicules thermiques de même catégorie, estime le rapport. En revanche, les véhicules électriques chargés de lourdes batteries qui leur donne une grande autonomie affichent des émissions de PM2.5 de 3 à 8 % plus élevées que les véhicules classiques. D’où la nécessité de tenir compte de facteurs comme le poids des véhicules et la composition des pneus, soulignent les auteurs du rapport.

Enfin, le rapport préconise que les véhicules électriques ne soient pas exonérés des péages destinés à réduire la pollution automobile. En outre, il suggère que les décideurs privilégient des mesures telles que la limitation de l'accès des véhicules aux zones urbaines ou encore l’incitation à recourir aux transports collectifs, à la marche et l'usage du vélo.

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