Dans le rouge, Marelli veut réduire la voilure
Après avoir échoué à convaincre les créanciers de soutenir son plan de restructuration, l'équipementier italo-japonais Marelli s’est placé le le 24 juin dernier sous supervision judiciaire au Japon pour restructurer son capital.
Plombé par une dette de 7 milliards d'euros, le groupe souhaitait obtenir un accord transactionnel avec ses créanciers pour alléger une partie de sa dette. Faute d’avoir obtenu l'unanimité requise, Marelli a opté pour la procédure judiciaire. Cette mesure devrait permettre de valider plus facilement son plan de restructuration proposé avec son propriétaire, le fonds américain KKR.
Marelli envisage de supprimer 3 000 postes
KKR a d’ailleurs réaffirmé son soutien à l’équipementier, se déclarant prêt à l’aider à redresser la barre. "Nous sommes totalement prêts à étendre des financements additionnels à Marelli (...) pour s'assurer que la société poursuive ses activités normalement durant la procédure", a précisé le fonds.
Ce plan de restructuration prévoit notamment la suppression de 3 000 postes, ainsi que la fermeture de plusieurs usines, principalement en Europe, parmi ses 170 sites de production.
Marelli, qui compte environ 54 000 salariés dans le monde, a été durement frappé par la cure d'austérité mise en place en 2019 par Nissan, dont il est l’un des principaux fournisseurs. La situation du groupe s’est par la suite dégradée avec la crise du Covid-19 et les perturbations des chaînes d'approvisionnement.
Rappelons que Marelli a été créé en 2019 lorsque Fiat a cédé sa filiale Magneti Marelli au nippon Calsonic Kansei, propriété de KKR.