Michaël Danhier : "Le regard sur LKQ-Van Heck Interpièces a changé"
Quel bilan d’activité tirez-vous depuis le début de l’année ? Avez-vous souffert du contexte inflationniste ou de la pénurie qui affecte une partie du marché ?
Nous n’avons pas été épargnés par ce contexte de marché un peu particulier mais nous n’avons pas été impactés aussi fortement que certains confrères. En effet, nous bénéficions d’un réel soutien et nous nous appuyons sur des volumes ainsi que des disponibilités qui nous ont permis d’être livrés très correctement. Nous n’avons donc pas trop souffert de cet environnement. Globalement, ces efforts nous ont aidés à maintenir une croissance à deux chiffres en France par rapport à l’année passée.
Nous enregistrons, plus particulièrement, une belle performance de nos business partners avec une croissance supérieure à 20 %.
Après avoir pris position à Toulouse et dans la région parisienne, LKQ - Van Heck Interpièces France vient d’ouvrir sa 6e plateforme à Nantes. Ce maillage logistique est-il suffisant pour accompagner votre développement dans l’Hexagone ?
Il y a encore quelques trous dans raquette. Nous travaillons actuellement sur la région marseillaise avec un dossier déjà bien avancé… A moyen terme, nous envisageons aussi l’ouverture d’un autre dépôt dans l’Hexagone, dans le Centre ou vers le Sud. Mais notre capacité à couvrir le territoire national sera déjà acquise avec Marseille. Pour rappel, nous avons deux types de plateformes aujourd’hui en France : les dépôt de service pour des livraisons en H+4, avec environ 45 000 références stockées (Noyelles-Godault, Nantes, Nancy, Toulouse et bientôt Marseille), et des dépôts hybrides qui assurent des livraisons nocturnes et en H+4 (Chassieu et Paris - Les Ulis).
L’ouverture à Marseille sera-t-elle effective avant la fin de l’année ?
Nous avons ouvert trois dépôts en huit mois, ce qui est une performance exceptionnelle. Si nous disposons d’un site en excellent état, avec peu de travaux à réaliser, nous sommes capables de le rendre opérationnel en moins de deux mois. Pour vous donner un exemple, lorsque nous préparions la plateforme parisienne, nous avons fait face à une pénurie de matériels informatiques. Grâce à l’appui du de LKQ Benelux - France, nous avons pu rapidement trouver une solution à l’étranger pour nous procurer ces équipements. Il reste également important de stabiliser les équipes et notre organisation logistique après nos dernières ouvertures. Les choses se mettent en place progressivement. Le site de Marseille sera donc opérationnel en fin d’année au plus tôt, et au premier trimestre 2023 au plus tard.
Combien de BPN comptez-vous aujourd’hui en France et quels sont vos objectifs à terme ?
Pour le moment, nous couvrons environ la moitié du territoire français. Notre maillage compte aujourd’hui 130 points de vente. Avec la conquête de la deuxième partie du pays, je pense que nous pourrions disposer d’un réseau national et mature avec 200 partenaires représentant correctement l’offre Van Heck Interpièces.
L’activité de vos BPN a visiblement progressé ces derniers mois. Avez-vous le sentiment que leur structure a également évolué avec le groupement ?
Le business model proposé par Van Heck Interpièces a fait ses preuves. C’est un modèle qui convient aussi bien aux petits jobbers qu’aux entreprises plus structurées. Nous comptons dans nos rangs des distributeurs qui s’adaptent aux conditions de marché, qui se remettent en question et, surtout, qui exploitent pleinement la totalité de notre offre. Il faut aujourd’hui proposer une offre complète dans ce marché en mutation. Nous veillons d’ailleurs à adapter l’ensemble de nos produits et de nos services pour faire face à ces évolutions. Nous le constatons dans le résultat de nos business partners : ceux qui performent le plus sont ceux qui travaillent sur une offre complète avec leurs MRA.
Où en est le développement d’Autofirst en France ?
En France, le réseau Autofirst compte environ 90 réparateurs. Ce qui est relativement modeste pour le marché hexagonal. Nos ambitions n’en restent pas moins élevées pour cette enseigne. D’autant que le métier de réparation automobile connaît de profondes mutations, et fait face à de nouveaux enjeux techniques et technologiques. Nous nous devons, donc, d’accompagner les réparateurs face à ces défis avec de nouveaux services. LKQ – Van Heck Interpièces France travaille à cette fin sur une nouvelle structure. Nous allons prochainement recruter un autre animateur réseau, et nous devrions en enrôler d’autres.
L’objectif est de doubler, voire tripler, le réseau à terme en gardant une croissance mesurée et maîtrisée.
Prévoyez-vous de dévoiler ces nouveaux services à Equip Auto ?
Equip Auto nous permettra effectivement de mettre en avant le concept Moobi, destiné aux véhicules hybrides et électriques. Il associe une offre de produits et de services nécessaire à l’entretien de ce parc roulant.
La France sera le troisième marché du groupe où ce nouveau concept sera déployé.
Son lancement est prévu en 2023. Le salon Equip Auto sera aussi l’opportunité pour le groupe de se présenter en France, pour la première fois sous l’appellation LKQ, c’est un virage important pour le groupement.