Nokian innove dans son domaine de prédilection

Inventeur du pneu hiver il y a tout juste quatre-vingts ans, Nokian Tyres a récemment développé sur ses pneus hiver un témoin d’usure spécifique avec flocon de neige qui permet de lire la profondeur de sculpture en millimètres, sous forme de chiffres de 8 à 4. Ainsi, le flocon de neige est visible jusqu’à 4 mm de profondeur de sculpture. Lorsqu’il disparaît, il est conseillé de changer les pneus hiver.

Aujourd’hui, le manufacturier finlandais va beaucoup plus loin en présentant un prototype de pneu hiver clouté pouvant être qualifié de "révolutionnaire", dans la mesure où il offre la possibilité au conducteur de faire sortir les clous à sa guise, en actionnant un bouton situé sur le tableau de bord du véhicule. Ce pneu prototype fait appel à des solutions appliquées à la bande de roulement et à la structure du tout nouveau pneu hiver clouté Hakkapeliitta 8 SUV de Nokian. Maintenant, pour ce qui est du processus en lui-même, le corps du clou (de forme hexagonale) ou "chemise" reste en place et la tête en métal dur au centre du clou constitue la partie mobile. Evidemment, cette dernière repose sur un petit mécanisme intégré au pneumatique, celui-ci pouvant très bien s’enclencher via une liaison de type Bluetooth.

Dans l’absolu, le concept du pneu à la fois non clouté et clouté permet au conducteur de passer de l’un à l’autre lorsque les conditions d’adhérence évoluent. En effet, nul besoin d’utiliser les clous sur routes sèches et détrempées, en revanche, ces derniers peuvent être activés sur les routes verglacées afin de redonner du grip, et donc s’assurer une marge de sécurité. Aujourd’hui, selon un porte-parole de la marque finlandaise, le concept bénéficie déjà d’un large plébiscite des transporteurs et des services d’urgences notamment, dans les pays nordiques. Reste que Nokian doit évaluer précisément la faisabilité du projet sur le plan industriel en fonction des volumes, le tout en intégrant la notion de coût. En effet, si les coûts de développement sont aujourd’hui impossibles à quantifier… quel prix est à payer au niveau du consommateur final ?