Quel avenir pour GPI ?
Etonné par notre article plus que par la nouvelle. Voilà le sentiment d'Olivier Maretti face l'annonce du départ vraisemblable de DCA Plateformes. "On sentait que ça pouvait arriver, pose le co-gérant avec Eric Viot de CDAL et président de GPI. Que ce soit de notre côté ou du côté des autres membres du groupement, on a assez d'expérience pour se rendre compte des choses. Quand depuis six mois vous n'avez quasiment plus d'échange avec un collègue…"
Comme beaucoup dans la profession, le dirigeant se doutait que le poids pris par DCA et la force de frappe de sa maison mère inciterait tôt ou tard Jean-Philippe Moyet, patron de Distri Cash, à mettre les voiles. Avec ses plateformes logistiques (Gennevilliers, Rennes, Marseille, Lesquin, Rouen et Bordeaux, en attendant Toulouse), DCA pèse assez lourd et couvre bien le territoire pour ne plus avoir nécessairement besoin de l'appui du groupement. "GPI était devenu trop petit pour DCA", concède Olivier Maretti.
Pas d'inquiétude chez les GPI
Comme souvent en pareil cas, ce départ interroge sur la pérennité de sa structure qui se retrouve désormais contrainte de rayonner avec seulement cinq implantations (CDAL à Lyon et Marseille, Altone à Toulouse, Béziat à Bègles Métropole Dépôt à Nantes et Centrale Dépôt à Vierzon). Quid de GPI sans les six plateformes DCA ? Aussitôt la nouvelle annoncée, tous les membres du groupement ont eu la satisfaction de voir leurs fournisseurs les soutenir.
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"Comme nous, ils n'étaient pas au courant mais ils nous ont tout de suite réaffirmé leur confiance. On sait qu'ils nous seront fidèles", souligne le président. Ce dernier ne s'inquiète d'ailleurs pas outre mesure de cette défection. Avec ou sans DCA, GPI, par ailleurs membres d'Amerigo International, demeurera et continuera de soutenir les intérêts de ses membres.
Les exemples Sirius, Apprau ou Est Entrepôt
L'histoire récente, rappelée par Olivier Maretti, prouve ainsi qu'il est possible de surmonter ce type de mouvement. Début 2020, le réseau Sirius avait ainsi fait face au départ, déjà chez Alternative Autoparts, de trois de ses membres et a depuis su trouver un nouvel équilibre. Même chose pour Apprau qui a réalisé en 2021 une année exceptionnelle alors qu'on prédisait le pire pour le réseau quelques années plus tôt avec la sortie de PAP.
"Ce sont de bons exemples qui prouvent que le nombre ne fait pas forcément la force ni l'attractivité d'un groupement. Apprau a su se réinventer sans PAP, Est Entrepôt n'a jamais été aussi performant que depuis que Jean-Luc Picard a décidé de se mettre en retrait de tout réseau, donc on sait aujourd'hui qu'on peut exister autrement", conclut Olivier Maretti.