Réparation automobile : une facture toujours plus salée

Entre 2023 et 2024, la facture moyenne d’intervention dans les réseaux constructeurs est passée de 657 à 718 euros, selon CarGarantie. Soit une augmentation de plus de 100 euros en deux ans. L'assureur garantisseur dessine un bilan annuel semblable à celui de l'an dernier. Cette nouvelle étude repose sur l’exploitation de plus de 970 000 interventions réalisées sur des véhicules sous garantie, dont 752 000 voitures d’occasion et 219 000 véhicules neufs.
Augmentation tarifaire de 60 euros
Ce niveau record confirme une tendance déjà amorcée ces dernières années. En 2022, CarGarantie signalait le franchissement des 600 euros, soit déjà une hausse de 100 euros par rapport à 2017.
"L’augmentation du frais moyen des réparations n’est pas inattendue", commente Gil Warembourg, directeur CarGarantie France. "L’année dernière, nous avions déjà constaté une augmentation des prix d’environ 40 euros, et cette année, l’augmentation a été encore plus forte, avec plus de 60 euros. Pour l’instant, rien n’indique que le sommet a déjà été atteint".
En effet, l'assureur estime que la situation du commerce international et les nombreuses crises font plutôt craindre de nouvelles augmentations.
Les grandes tendances par poste de réparation restent globalement stables. Le moteur demeure la source des interventions les plus coûteuses sur les véhicules d’occasion, avec une part de 26 % dans le montant total des réparations (contre 25,9 % en 2023). Viennent ensuite les systèmes de carburation et les turbocompresseurs, à 17,7 %, puis les pannes d’origine électrique à 12,9 %.
Composants électriques plus vulnérables
Sur les véhicules neufs, la hiérarchie est légèrement différente : le moteur reste le poste principal (18,4 %), mais les systèmes électriques prennent la deuxième place avec 17,8 %, devant la carburation (17,1 %). À noter : seules les défaillances électriques progressent significativement dans la répartition des coûts.
Si les systèmes électriques et électroniques ne génèrent pas toujours les réparations les plus onéreuses, ils figurent désormais parmi les plus fréquentes. Pour les VO, ils représentent plus de 20 % des pannes recensées – un chiffre en légère hausse. Sur les VN, cette proportion atteint désormais 26,1 %, contre 22,1 % l’année précédente. Une évolution qui s’explique notamment par la multiplication des capteurs, calculateurs et équipements Adas dans les véhicules récents.
Les chiffres avancés par CarGarantie concernent exclusivement les réseaux constructeurs et sont donc vraisemblablement plus élevés que ceux observés dans la réparation indépendante. Néanmoins, ces hausses de coûts ont un effet d’entraînement sur l’ensemble du marché européen de l’après-vente.