Rial / Orion : L'heure de la mise au point
Dans le microcosme de la rechange, les dernières semaines ont été rythmées par la situation, réelle ou supposée, de la société Rial et de Patrick Jouannin, son charismatique patron. Si certains parlaient, avec prudence, d'un simple déclin, d'autres n'hésitaient pas à évoquer un proche dépôt de bilan, quand il était question de la plateforme lyonnaise.
Face aux "on-dit", Serge Falco, dirigeant d'AFP (Gennevilliers), mais aussi directeur général du réseau Orion et partie prenante de Rial depuis la prise de recul de M. Jouannin, a souhaité clarifier les choses.
Battant en brèche les rumeurs de fermeture, Serge Falco souligne ainsi que "Rial est toujours en vie" tout en consentant que le vaisseau amiral du réseau d'indépendants a subi, l'an passé, "les affres d'un marché qui évolue".
En effet, suite à son rachat, un an auparavant, par le groupe PSA, Mister Auto a choisi de se tourner vers une autre plateforme pour ses approvisionnements, faisant perdre à Rial l'un de ses plus gros clients et impactant "de manière significative" son résultat 2016. Cet épisode malheureux désormais derrière elle, la société se restructure progressivement.
La bonne santé des "autres" Orion
Sous l'impulsion de Serge Falco, la masse salariale a été réduite, les méthodes d'achats ont été revues (moins de volumes et plus de réactivité, tel que le fait déjà AFP) alors que la recherche de nouvelles cibles de clientèle a été amorcée (fast-fitter).
Au niveau d'Orion, les principales évolutions portent sur la nomination de nouveaux collaborateurs à des postes stratégiques et sur une gestion désormais centralisée des services achat, financier ou RH. Autant de changements qui s'inscrivent dans l'air du temps plus qu'ils ne traduisent de réelles difficultés.
"Hormis Rial, toutes les entreprises qui composent Orion se portent bien avec une bonne santé financière et une croissance de leur activité", précise M. Falco. En marge de Lyon et Gennevilliers, le réseau est en effet également présent à Marseille (Espace Dépôt) ainsi qu'à Toulouse (Rial Sud-Ouest) et ambitionne, à moyen terme, de parfaire son maillage national. Cet axe nord-sud pourrait être prochainement complété par des plateformes situées en Bretagne – des discussions sont d'ailleurs en cours - et dans l'est de la France.