A+Glass, des atouts à faire valoir
Rendez-vous était donné à la Galerie Joseph (Paris 3e). Un lieu symbolique pour le traditionnel bilan annuel d'A+ Glass. Tout le monde ne le sait pas mais son fondateur, Pierre Perez, est un créateur aux multiples facettes. Bien avant d'imaginer et de développer son enseigne, le dirigeant gersois est depuis son plus jeune âge un artiste, sculpteur de son état, dont les créations (en bronze pour la plupart) ont été exposées à de multiples reprises dans de grands évènements internationaux à New-York, Miami ou Florence.
Formation, restructuration, digitalisation
Entre la sculpture et le vitrage, le lien n'est pas des plus simples, sauf pour Pierre Perez qui loue l'imagination, l'investissement ou encore la réflexion nécessaire à la création d'une œuvre comme d'une entreprise. 27 ans après son lancement, la sienne ne connait pas la crise. Désormais entre les mains des deux filles du fondateur, Marie-Pierre Tanugi de Jongh (présidente du directoire) et Nelly Perez (responsable de l'animation réseau), A+ Glass a réalisé un exercice 2018 satisfaisant dans un environnement pourtant de plus en plus concurrentiel.
Le chiffre d'affaires a cru de 4 %, à hauteur de 102 millions d'euros, avec un réseau riche de 531 centres (43 arrivées pour 13 départs), 500 véhicules d'intervention et 1 625 salariés. Une dynamique qui traduit les efforts de la famille Perez pour voir son réseau monter en compétences. Formation des collaborateurs, restructuration des centres (process de réception communs) et digitalisation (prise de RDV en ligne, nouveaux webshop et extranet) demeurent des sujets clés. L'accompagnement des clients, qu'ils soient professionnels ou particuliers, en est un autre.
L'ombre de Point S
Nonobstant son poids et sa taille, A+ Glass demeure un réseau familial et indépendant, gage d'une réactivité sans failles. Entre la fin 2018 et le début 2019, lorsque le mouvement des Gilets jaunes était à son plus haut, c'est cette réactivité qui a fait la force d'A+ Glass. Plusieurs centres implantés dans de grandes agglomérations ou en périphéries ont ainsi adapté leurs horaires, acceptant même de travailler 7j/7, et étoffé leurs équipes alors que la hotline de l'enseigne a elle-aussi été renforcée.
Dans un tacle à peine voilé à l'attention de Point S et de sa nouvelle enseigne de vitrage, Pierre Perez note que "lorsqu'un métier se dévalorise, tout le monde peut y entrer. Pour de vrais spécialistes comme nous, c'est la technicité qui permet de se sauver". L'arrivée du lyonnais sur ce marché ne semble d'ailleurs pas déstabiliser le dirigeant. S'il confirme "ne pas être vendeur", celui-ci juge que les 22 centres portant les deux panneaux "ne sont pas un problème". Seul l'un d'entre eux a fait vœux de quitter A+ Glass, qui entend ne rien imposer aux 21 autres. Un choix de raison.