Garages : le coût de l’entretien freine les automobilistes
Attachés à la fiabilité de leur véhicule, les automobilistes doivent composer avec des budgets de plus en plus contraints, révèle une récente étude menée par BVA Xsight pour le réseau AD (groupe Autodistribution).
Si 88 % des sondés affirment faire réviser leur véhicule principal au moins tous les deux ans (56 % au moins une fois par an, cette régularité masque des renoncements récurrents liés aux coûts. Ainsi, 71 % déclarent avoir déjà repoussé des réparations recommandées par leur mécanicien, principalement pour des raisons financières.
Le prix constitue d’ailleurs la première raison invoquée par les automobilistes qui n’effectuent pas les réparations préconisées. Parmi eux, 77 % évoquent directement le coût, loin devant les autres motifs comme le manque de temps, la méfiance envers les professionnels ou l’indisponibilité du véhicule.
Un choix de garage guidé par le prix et le web
Dans un contexte économique incertain, 71 % des répondants préfèrent conserver leur voiture actuelle — quitte à en assumer les réparations — ou se tourner vers l’occasion, plutôt que d’investir dans un véhicule neuf. Par ailleurs, 65 % se disent prêts à se séparer de leur véhicule si le coût d’une réparation dépassait sa valeur marchande, soulignant le rôle de l'entretien comme levier de prolongation de la durée de vie automobile.
Lorsqu’il s’agit de choisir un garage, la majorité des automobilistes privilégient des critères objectifs comme le prix (59 %), la qualité du service (53 %) et la disponibilité (30 %). Internet joue aussi un rôle déterminant : 64 % déclarent se renseigner en ligne avant de prendre rendez-vous. Les avis clients (66 %) et la proximité du garage (60 %) arrivent en tête des éléments pris en compte.
Toutefois, seuls 44 % des répondants estiment que les garagistes ne réalisent que les prestations nécessaires et 43 % les jugent honnêtes sur les prix. Ces chiffres traduisent une perception encore mitigée, malgré une reconnaissance de la compétence (81 %) et du sérieux (75 %) des professionnels du secteur.
Vers une évolution des attentes des automobilistes
Pour réduire la facture, une large majorité des automobilistes se disent prêts à accepter l’usage de pièces de seconde main. Ce sont 69 % des répondants qui l’envisageraient pour certaines catégories de composants, principalement les éléments de carrosserie, les rétroviseurs ou les phares. Cette acceptation traduit une certaine maturité des consommateurs vis-à-vis des pratiques de réparation plus économiques, à condition que la sécurité ne soit pas compromise.
L’étude met en lumière une tendance de fond : la volonté des automobilistes de prolonger la vie de leur véhicule sans rogner sur la sécurité. Ce comportement implique pour les réparateurs une capacité à proposer des prestations accessibles, transparentes et adaptées à des véhicules vieillissants. Comme le souligne le réseau AD, qui célèbre cette année ses 40 ans, "l’enjeu est d’accompagner les clients en leur proposant des solutions fiables, abordables et durables".