Viasso se montre toujours aussi attractif
Un salon pour chasser d'éventuels doutes. Le 8 février 2024, Viasso participait à la dernière édition de Flotauto. A la Grande Halle de La Villette (Paris), ses équipes ont pu prospecter et se challenger dans un univers qui rassemblait à peu près tout le secteur du BtoB. Mais cet évènement constituait aussi pour Viasso une belle occasion d'évacuer un passage incertain. Du moins en apparence. Car après sept ans d'existence, cette organisation ayant à la fois valeur de centrale d'achats et de réseau BtoB a perdu l'un de ses deux membres fondateurs.
Depuis le 1er janvier 2024, Siligom n'en fait en effet officiellement plus partie. Une annonce faite en deux temps. D'abord avec l'officialisation, courant novembre durant Solutrans, du retour du réseau au sein de Fleet Partner. Ensuite avec les explications, mi-janvier, de Christophe Rollet, directeur général de Point S, l'autre membre de l'ex-binôme, lors de la conférence de presse annuelle de son enseigne. "Siligom n'apportait plus à Point S ce qui était espéré initialement au travers de Viasso" précisait-il. Sans doute en ne jouant plus suffisamment le jeu de la centrale.
La force d'un maillage, le poids des concepts
Et le dirigeant d'ajouter : "Avec ou sans Siligom, Viasso peut continuer d'avancer". Ce que confirme Cécile Vasquez, directrice des achats et des grands comptes. "L'arrivée d'un nouveau réseau n'est pas un enjeu. L'essence même de notre organisation, c'est la synergie et le travail commun. C'est ce qui compte fondamentalement. On reste à l'écoute du marché, mais Viasso se porte bien comme ça". Car derrière cette enseigne, c'est toute la force du réseau Point S qui se dresse.
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Avec 660 centres dans l'Hexagone, celui-ci offre nécessairement des arguments de poids à son pendant BtoB. "Pour séduire des flottes, il faut avoir ce rayonnement national" rappelle Cécile Vasquez. Mais le maillage n'est qu'un composant parmi d'autres. Viasso peut aussi compter avec Point S sur une structure globale et protéiforme. Véhicules de tourisme, utilitaires, deux-roues, engins agricoles, poids lourds, génie civil… Le spectre de modèles pris en charge est très vaste.
Par ailleurs, il n'est plus uniquement question de pneumatique dans le réseau lyonnais. L'entretien est une solide corde à son arc. De même que l'industriel ou le vitrage avec S Glass. Une exhaustivité de l'offre réhaussée par les outils, les process et le niveau d'expertise en place dans les centres. Une charte de services a d'ailleurs vu le jour pour assurer une prise en charge identique et optimale partout en France. Tandis qu'un vaste plan de formation est toujours en cours pour répondre aux évolutions du marché.
Un profil différenciant
Derrière tout cela, l'enjeu pour Viasso consiste à être capable de traiter toutes les flottes – celle d'une PME-TPE comme celle d'une multinationale – de la même façon. "On n'est pas un réseau succursaliste, donc on ne peut obliger nos membres à faire quoi que ce soit. En revanche, c'est à nous de les aider à aller toujours plus loin dans le niveau de service proposé à nos clients flottes" ajoute la responsable. La définition de nouveaux standards d'accueil, avec des showrooms plus modernes, plus chaleureux et plus pratiques, avec notamment la mise en place d'espaces de travail, s'inscrit dans ce sens.
Aujourd'hui, Viasso se montre confiant quant à la poursuite de son développement. Le récent accord noué avec EDF et Enedis pour l'entretien des 22 000 VL et 5 000 VUL composant leur imposante flotte en est l'illustration. Quand on lui demande ce qui différencie son enseigne de ses concurrents (Eurofleet, Fleet Partner…), Cécile Vasquez s'interroge : "Vous pensez vraiment que ce sont nos concurrents ? Je pense que Viasso a une approche beaucoup plus multimétier. C'est ce qui fait sa différence et sa singularité."