Avec Robert Bassols, la FNA se dit prête à "durcir ses positions"
Fraîchement élu à la présidence de la Fédération nationale de l’automobile (FNA), Robert Bassols s’inscrit dans les pas de son prédécesseur, Gérard Polo. Face aux défis auxquels est confrontée la filière des services de l’automobile, le nouveau dirigeant de l’organisation professionnelle n’exclut pas de muscler son discours pour défendre les intérêts de ses quelque 4 200 adhérents.
Après 15 années à la présidence de la FNA, Gérard Polo laisse à son successeur, Robert Bassols (à droite), une organisation solide dans l’ensemble des régions de France.
Après 15 ans de présidence et de mandats "bien remplis", Gérard Polo a cédé les rênes de la FNA à Robert Bassols en début d’année. Si ce dernier prend les commandes d’un syndicat patronal aux fondations "solides", dont le nombre d’adhérents a grimpé de 40 % ces quatre dernières années, sa feuille de route s’annonce chargée.
Les quatre enjeux de la FNA
Avec son équipe, le nouveau président articulera ses prochaines actions autour de quatre sujets prioritaires. Premier cheval de bataille : l’accès aux données techniques. Par la voie de la réglementation, la FNA entend se mobiliser pour maintenir le rapport de force avec les constructeurs et faire échouer leurs tentatives de verrouillage des données. "Nous avons besoin d’une réglementation européenne pour un accès direct, rapide et effectif aux données des véhicules. A cette fin, nous remonterons les cas de blocage afin de mettre en lumière les difficultés pratiques des réparateurs", souligne Aliou Sow, secrétaire général de la FNA, qui appelle à des sanctions financières pour dissuader plus efficacement les constructeurs enfreignant la réglementation.
Autre sujet prioritaire pour la fédération, la transition écologique. Alors que la mise en place des ZFE suscite de plus en plus d’inquiétudes chez les professionnels de la branche, la fédération demande une pondération de ce dispositif avec un allongement des délais pour les vignettes Crit'Air concernées. Elle plaide, en outre, pour un dispositif d’accompagnement des entreprises implantées dans ces ZFE. Pour aller plus loin sur ce sujet, l’organisation entend d’ailleurs publier un Livre Blanc sur la transition écologique en octobre prochain.
Parallèlement à ces sujets conjoncturels, la FNA veut poursuivre ses actions structurelles pour aider ses adhérents à pérenniser leurs affaires. Alors que les ateliers de réparation traversent une transition technologique à tous les niveaux de leur activité, l’organisation professionnelle s’appuiera sur sa structure Centarauto pour faciliter l’acquisition de nouvelles solutions digitales. Robert Bassols et ses équipes pourront également se reposer sur le centre de formation de la fédération, le CFPA.
La FNA veut renforcer ses bases
Pour mener à bien ces différents projets, Robert Bassols s’est également fixé pour ambition de poursuivre la structuration de la FNA en élargissant toujours plus son rayonnement. Rappelons que la fédération a en effet accueilli parmi ses adhérents des organisations professionnelles non représentatives comme l’Unic, premier syndicat des écoles de conduite, la Coordination (centres VHU) et le SGA (gardiens de fourrières).
Sur le terrain, le syndicat s’est aussi fixé pour objectif d’asseoir ses positions en consolidant son organisation régionale. Une mission prioritaire pour la FNA qui entend ainsi être au plus près de ses adhérents. "Avec la crise du Covid, tout le monde s’est rendu compte du rôle des organisations professionnelles. Cette période a révélé à quel point nous pouvions être utiles à nos adhérents et nous nous devons donc de les accompagner dans leur quotidien", conclut Robert Bassols.
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