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Crise sanitaire : des emplois maintenus mais une activité impactée

Publié le 29 avril 2022
Par Florent Le Marquis
2 min de lecture
Les métiers des services de l’automobile ont été impactés par la crise sanitaire, selon le dernier Observatoire de l’Anfa. Si l’emploi s’est maintenu, le secteur subit la baisse de la mobilité, les pénuries et les difficultés de recrutement.
La pénurie de semi-conducteurs et les difficulté de recrutements expliquent notamment la reprise difficile de l'activité dans les services automobiles. © Anfa
La pénurie de semi-conducteurs et les difficulté de recrutements expliquent notamment la reprise difficile de l'activité dans les services automobiles. © Anfa

L’Anfa dévoile son nouvel Autofocus réalisé par l’Observatoire des métiers des services de l’automobile, consacré à l’impact de la crise sanitaire sur les établissements de la branche. Plusieurs enseignements majeurs en ressortent. Tout d’abord, le volume d’emplois salariés s’est maintenu, après une hausse de 5 % entre 2015 et 2019. Après une légère baisse de 1 % en 2020, il a retrouvé son niveau d’avant crise fin 2021.

"Le recours aux aides de l’Etat a surtout concerné l’année 2020. L’activité partielle a ainsi été mobilisée par 81 % des établissements en 2020, analyse Marie-Sophie Girardin, responsable projets à l’Observatoire des métiers des services de l’automobile. En revanche, elle n’a été mobilisée que par 13 % des établissements en 2021."

Une reprise difficile

En revanche, le secteur de la vente de véhicules particuliers a vu son activité se dégrader. C’est ce qu’affirment 57 % des établissements (contre 32 % pour l’ensemble branche). A l’inverse la réparation des deux-roues, vélos comme motos, a connu une reprise importante. La défiance envers les transports en commun l’explique, selon l’Anfa.

L’Observatoire indique par ailleurs que la reprise n’est pas aisée pour les services automobiles. La pénurie de semi-conducteurs l’explique en partie. Celle-ci est, pour rappel, due tant à une hausse de la demande en composants électroniques, qu’à l’absentéisme et à l’arrêt des productions dans certaines usines. Entre allongement des délais et hausse des prix, les conséquences sont multiples pour l'industrie automobile.

La poids des difficultés de recrutement

Les difficultés de recrutement sont également pointées du doigt par l'Observatoire pour expliquer la reprise difficile de l’activité. Elles sont constatées dans 64 % des cas pour les métiers de la maintenance automobile et 67 % pour ceux de la carrosserie. Dans les métiers des services automobiles, le nombre de postes qui n’ont pas été pourvus sur la période de crise s’élèverait à 8 790 postes, et en premier lieu dans les deux métiers précédemment cités, ainsi que dans l’enseignement de la conduite.

Malgré ces difficulté, l’Observatoire note que les mutations entreprises avant la crise se poursuivent, et en premier lieu le déploiement du véhicule électrique. "Ce déploiement impacte les organisations de tous les secteurs de la branche. Il va remettre en cause l’équilibre économique de certaines activités", estime Marie-Sophie Girardin. La branche rencontre encore des difficultés à organiser les changements nécessaires pour s’adapter, et doit dans le même temps accompagner les consommateurs.

L’étude a été menée auprès de près de 3 000 établissements en octobre 2021 dans le cadre du Plan d’Investissement dans les Compétences (PIC), bénéficiant d'un co-financement du Ministère du travail et de l'Opco Mobilités.

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