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Formation

Depuis 20 ans, la licence OMSA répond aux enjeux du management automobile

Publié le 26 juin 2024
Par Tristan Baez
2 min de lecture
À l'initiative de la profession et de l'ANFA, la licence professionnelle OMSA, qui forme les managers de l'après-vente automobile, est née il y a vingt ans, en 2004. Cet anniversaire arrive à point nommé pour revenir sur les intérêts et les évolutions de ces deux décennies de formation dans la distribution automobile.
Licence OMSA / Les représentants des établissements qui dispensent la licence OMSA étaient conviés à l'anniversaire. Au centre de l'image, Guillaume Faurie, délégué général de l'ANFA. ©ANFA
Les représentants des établissements qui dispensent la licence OMSA étaient conviés à l'anniversaire. Au centre de l'image, Guillaume Faurie, délégué général de l'ANFA. ©ANFA

L'an 2024 est synonyme d'anniversaire pour la licence professionnelle Organisation et management des services de l'automobile (OMSA). La formation à l'origine du diplôme de manager dans la distribution automobile fête cette année ses 20 ans.

Durant ces deux décennies, près de 1 400 diplômés sont sortis des rangs des six établissements qui dispensent la formation. À savoir, les IUT de Bordeaux (33) et de Grenoble (38), les universités Gustave Eiffel (77) et Saint-Quentin-en-Yvelines (78) ainsi que le CFA de Ploufragan (22) et le Garac (95).

La licence professionnelle OMSA est née d'une initiative de la profession, avec le support de l'ANFA et des universités. "La licence intervient dans le milieu de la distribution pour combler une strate manquante des diplômes dans le secteur de l'automobile. Il en existait pour la carrosserie, pour les techniciens, etc. mais pas pour le management. Elle a donc offert la possibilité de faire reconnaître la valeur de leur travail par un diplôme à beaucoup de personnes qui étaient arrivées à ce stade par le biais de la méritocratie", retrace Guillaume Faurie, délégué général de l'ANFA.

En 20 ans, les méthodes de management évoluent. Ainsi, les attentes se multiplient, notamment sur le bien-être au travail. Dans un secteur parfois conflictuel, où les dialogues entre les clients et les collaborateurs peuvent se montrer tendus, le manager a un rôle de modérateur à jouer. Les normes ont évolué et il est désormais attendu du manager une exemplarité sur la sécurité des collaborateurs et de leur environnement de travail. C'est ainsi que la licence OMSA impose toute son utilité.

Des parcours multiples

Pour accéder à cette licence, plusieurs voies sont possibles. La plus courante étant celle de la formation initiale. Accessible dès bac + 2, elle est couverte en 480 heures, sur une année en alternance. Elle s'articule autour de sept blocs de compétences. Différents sujets sont abordés tels que la stratégie commerciale, la coordination des équipes et l'organisation des services de l'après-vente.

En moyenne, 70 % des diplômés intègrent l'entreprise d'accueil en sortie de formation. S'ils commencent généralement au poste de réceptionnaire après-vente, les possibilités d'évolutions sont ensuite nombreuses. Après quelques années d'expérience, le diplômé peut accéder au rang de chef d'atelier ou encore de responsable des ventes. D'autant que ce type de poste est en moyenne occupé pendant cinq ans.

"Aujourd'hui, il y a un turnover important dans la profession. La pyramide des âges entre en jeu et il y a des personnes qui passent d'un groupe à un autre. La rareté de ce type de profil leur permet maintenant d'aller chercher de meilleures valorisations ailleurs. C'est un nouveau phénomène qui se crée. Il était impensable il y a 10 ans de trouver des offres d'emplois de chefs de ventes pièces détachées", continue Guillaume Faurie.

A lire aussi : L'alternance porte la formation et l'avenir du secteur automobile

Il est également possible d'accéder à la licence OMSA par le biais d'une validation des acquis de l'expérience (VAE). Si autrefois, il était nécessaire de disposer d'un certain nombre d'années d'expérience pour y accéder, la législation a changé. Il est désormais possible d'accéder à une formation en justifiant simplement d'une expérience dans le management.

Sous réserve de la validité du dossier, un jury dirige alors le candidat vers les blocs de compétences qu'il estime nécessaires à l'obtention de cette VAE. Une formule gratifiante pour des chefs d'ateliers ou des chefs de ventes qui souhaiteraient être diplômés à leur juste valeur.

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