ZFE-m : la Feda lance une campagne d’information pour alerter les élus
Après avoir déjà exprimé, en mai dernier, sa vive préoccupation sur le calendrier et les modalités de la mise en place des ZFE-m prévues par la loi d’orientation des mobilités (Lom), la Fédération de la distribution automobile (Feda) passe à la vitesse supérieure.
A compter du 17 juin 2021, l’organisation professionnelle lance une campagne d'information dans plusieurs quotidiens régionaux et nationaux pour alerter sur les conséquences prévisibles de l’instauration dans les métropoles des ZFE-m. Cette opération cible tout particulièrement les futurs élus, à la veille des élections régionales et départementales.
La Feda demande notamment aux élus nationaux de "revoir leur copie" pour éviter que ces ZFE ne se transforment en zones à forte exclusion. La fédération rappelle, en effet, que cette mesure devrait interdire l'accès aux métropoles à 75 % des véhicules actuellement en circulation. Déjà initiés dans 10 métropoles après l’adoption de la Lom fin 2019, ces dispositifs seront étendus à 35 agglomérations supplémentaires d’ici à 2024.
La campagne d’information de la Feda sera diffusée dans la presse nationale et régionale.
La Feda appelle à un assouplissement des règles
Face à ces perspectives, la Feda invite les candidats aux élections régionales et départementales, à prendre la mesure de ce qui attend les populations vivant dans et aux abords des métropoles.
"Concrètement, dans trois ans, l’écrasante majorité des Français utilisant leur véhicule pour se rendre dans les métropoles ou y circuler ne pourront plus le faire. Cette mesure impactera ainsi les ménages français les plus modestes. Ceux n’ayant pas les moyens de changer leur véhicule, se verront priver de leur liberté de circuler", insiste l’organisation professionnelle, qui estime que les conséquences de ces ZFE seront particulièrement dures pour les classes moyennes et populaires.
Dans ce contexte, la Feda préconise donc d’assouplir les règles actuelles en permettant aux véhicules Crit’Air 3 de circuler au moins jusqu’en 2024 et aux Crit’Air 2 (représentant 40 % du parc) d’accéder aux métropoles au moins jusqu’en 2028. "Il s'agit de laisser le temps aux Français, et particulièrement aux moins aisés d'entre eux, d’opérer ce changement majeur dans un laps de temps acceptable et réaliste", conclut-elle.